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Droits de scolarité : la justice fédérale contre le Québec, encore une fois

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La décision récente de la Cour supérieure du Québec de donner raison à McGill et Concordia dans le dossier des droits de scolarité est une véritable claque au visage des Québécois. On le constate une fois de plus : défendre notre langue, notre culture et notre espace public en français n’est jamais un combat gagné d’avance.

Rappelons la logique qui animait la décision du gouvernement du Québec : augmenter les droits de scolarité pour les étudiants provenant de l’extérieur du Québec, notamment ceux des autres provinces canadiennes. Pourquoi? Parce que l’anglicisation de Montréal est galopante, que nos universités francophones voient leurs ressources diminuer, et que les universités anglophones attirent des étudiants qui, bien souvent, ne resteront même pas au Québec après leurs études.

Ce que les grands médias oublient souvent de rappeler, c’est ce paradoxe fondamental : lorsqu’un Québécois va étudier en Ontario, en Colombie-Britannique ou ailleurs au Canada, il paie ses études au prix fort. Il n’y a pas de traitement préférentiel pour lui. Alors pourquoi devrions-nous, au Québec, subventionner la venue d’étudiants anglos-canadiens, qui ne contribueront ni à notre vitalité culturelle, ni à notre tissu social francophone?

La réponse est simple : nous ne devrions pas. C’est une question d’équité et de bon sens. Mais apparemment, ce bon sens s’arrête aux portes des cours de justice et des anciens politiciens fédéralistes.

Car il est tout de même savoureux de constater que Jean Charest, celui-là même qui a déclenché le printemps érable en 2012 en augmentant les frais de scolarité pour les étudiants québécois, s’est porté à la défense des étudiants canadiens hors Québec dans cette cause. Un bel exemple d’incohérence politique. Le même Jean Charest qui demandait aux jeunes du Québec de se serrer la ceinture pour « sauver » le système universitaire s’oppose aujourd’hui à ce qu’on demande un effort supplémentaire aux étudiants canadiens venus profiter de notre système à rabais.

Cette décision judiciaire révèle aussi l’ampleur du combat que le Québec doit mener pour défendre sa spécificité. Ce n’est pas simplement une question de scolarité. C’est une question d’avenir. De savoir si nous aurons encore, dans vingt ou trente ans, une métropole francophone forte, ou si Montréal deviendra une ville où le français devra continuellement quémander sa place.

Le prochain gouvernement fédéral n’aidera pas. Que ce soit Mark Carney ou un autre libéral du même moule, Ottawa n’a jamais été et ne sera jamais le garant du fait français. C’est au Québec, et aux Québécois eux-mêmes, de prendre des décisions courageuses pour leur survie culturelle.

La bataille des droits de scolarité est peut-être technique. Mais elle symbolise quelque chose de beaucoup plus grand : notre droit fondamental de décider. La justice fédérale est un frein à notre spécificité. Et un gouvernement libéral majoritaire ne fera que nuire encore plus aux intérêts du Québec.

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