Un nouveau sondage réalisé conjointement par la firme Rasmussen et le Heartland Institute révèle qu’un électeur par correspondance sur cinq reconnaît avoir enfreint les règles lors des élections américaines de 2020.
De quoi s’agit-il au juste? 21% des électeurs américains ayant voté par correspondance à l’élection de 2020 admettent avoir rempli un bulletin de vote, en partie ou en totalité, au nom d’un ami ou d’un membre de la famille, comme un conjoint ou un enfant. Il ne s’agit pas de procuration autorisant une personne à voter au nom d’une autre. Certains estimeront peut-être qu’il n’y a pas matière à scandale, arguant que cette pratique n’implique pas forcément que ces bulletins aient été remplis à l’insu ou à l’encontre de la volonté des électeurs enregistrés. Il s’agit néanmoins d’une pratique illégale qui constitue une violation des lois électorales, même si on invoque avoir agi pour rendre service à un parent.
Et ce n’est pas tout: 17% des électeurs par correspondance ont déclaré avoir voté dans un État duquel ils n’étaient plus résidents permanents. Il s’agit là d’un geste délibérément frauduleux.
Que disent les chiffres dans le détail? Au total, 159,633,396 votes ont été exprimés, dont 81,283,501 en faveur de Joe Biden (51.3%), contre 74,223,975 pour Donald Trump (46.8%), avec le reste des voies se partageant entre divers tiers candidats ou ayant été déclarées invalides. Sur ces 159,633,396 votes, on compte 65,642,049 bulletins par correspondance, soit une proportion de 41.12%. Du jamais vu, soit le double par rapport à l’élection de 2016.
Le cinquième du vote postal correspond à 8.22% du vote total – ce qui n’est pas rien. Pourtant, avant les présidentielles, le Brennen Center for Justice, dont le président, Michael Waldmann, a jadis été un assistant spécial de Bill Clinton, avait expliqué « comment les fonctionnalités de sécurité préviennent les irrégularités dans le vote par correspondance ». On trouve aussi « le mythe de la fraude électorale » sur son site.
Au lendemain de l’élection, tout doute du résultat était proscrit et fortement réprimé. Les responsables de l’infrastructure électorale fédérale affirmaient que les élections de 2020 étaient « les plus sûres de l’histoire américaine », ce que répétaient à l’unisson les médias de masse. Toutes les allégations de Donald Trump étaient balayées du revers de la main comme étant fausses. Le mépris systématique envers tout questionnement n’a fait qu’alimenter le doute.
Pourtant, l’ampleur sans précédent du vote postal augmentait forcément le potentiel d’irrégularités. Quand on considère que certains états pivots ont été remportés par de faibles marges, on peut en lueur de ce sondage se demander si un tel pourcentage de votes non conformes n’a pas altéré le résultat.
On dira alors que la fraude a tout autant pu être l’oeuvre des électeurs Républicains que des Démocrates, et qu’ainsi, ça s’annule. Sauf que les électeurs de Biden ont eu recours au vote postal en de beaucoup plus amples proportions. 58% du vote Biden a été émis par correspondance, contre seulement 32% du vote Trump.
Il faut rappeler que ce sont les Démocrates, avec l’appui de certains Républicains de l’establishment hostile à Trump, qui ont prétexté le contexte de la pandémie pour promouvoir le vote par correspondance. Ce sont eux qui ont oeuvré pour modifier les procédures afin de faciliter le vote postal dans divers États.
Les opposants de Donald Trump n’accorderont certainement pas de grande validité à cette enquête Rasmussen. Elle rend toutefois légitime le doute raisonnable quant à l’ampleur des irrégularités et à leur possible impact sur l’issue du scrutin de 2020. Donald Trump continue d’être dénigré pour avoir refusé de reconnaître l’intégrité du résultat. On l’accuse carrément de porter atteinte à la démocratie, mais n’était-il pas de son devoir présidentiel d’émettre ses suspicions envers le processus électoral s’il croyait sincèrement que celui-ci ait été défaillant? N’était-ce pas, pour le moins, sa responsabilité envers ses électeurs? Certes, il aurait été plus tempéré de sa part de se montrer dubitatif face au résultat que de se proclamer vainqueur, mais une telle retenue n’aurait pas été conséquente avec le personnage. Quoi qu’il en soit, le camp Démocrate ne s’est pas empêché de remettre en question le résultat de l’élection de 2016, et ce pendant 4 ans, invoquant même une ingérence russe issue (RussiaGate) de sa propre fabrication.
Ce sondage survient moins d’un an avant le vote de 2024, alors que Donald Trump demeure le grand favori de la course à l’investiture Républicaine. Les sondages le placent aussi en avance sur Joe Biden dans 5 des états chaudement contestés qui vont décider du sort de l’élection, notamment au Michigan avec un spectaculaire 10 points sur Biden. En dépit de toutes les poursuites judiciaires intentées par le camp Démocrate, c’est loin d’être perdu pour Trump.