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Face à Carney, le vote est notre dernier rempart

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On dit qu’un vote, ça ne change rien. Pourtant, c’est bien le seul moyen démocratique qu’un citoyen lambda a de s’exprimer sur l’avenir de son pays. En ce moment, on peut voter par anticipation. L’intérêt suscité par cette élection doit servir à redéfinir ce qu’on veut pour le Québec et le Canada. Souhaitons-nous vraiment une victoire écrasante des libéraux ? Ou un gouvernement minoritaire ? C’est à vous de choisir.

L’élection est déjà dans ses derniers milles. Pas que celle-ci était particulièrement excitante (il ne faut pas exagérer), mais elle force chacun d’entre nous à prendre position. Souhaitons-nous élire Mark Carney comme premier ministre pendant les quatre prochaines années ? Ou préférons-nous un gouvernement minoritaire, sous surveillance ?

Yves-François Blanchet a indiqué vouloir un gouvernement minoritaire. On peut le comprendre. Un gouvernement qui n’aurait pas la majorité serait contraint de négocier avec l’opposition pour voter ses lois et obtenir la confiance de la Chambre. Le Bloc québécois serait dans une position de force pour demander au fédéral des concessions pour le Québec.

Le NPD, quant à lui, qui ne connaît pas la notion très basique en politique canadienne de champs de compétence, risque de se retrouver relégué à la troisième opposition, loin derrière le Bloc. Jagmeet Singh n’est pas un politicien pragmatique. Il souhaite imposer une centralisation du pouvoir fédéral sur les provinces. Même si personne, en soi, n’est contre les bonnes intentions.

Pierre Poilievre a peut-être encore des chances de former un gouvernement, mais minoritaire. Nous ne pouvons qu’espérer qu’il sera le prochain premier ministre. Celui-ci a promis le respect des champs de compétence, et c’est le seul chef de parti fédéral (en dehors du Bloc) à avoir un programme spécifique pour le Québec.

Quant à Mark Carney, il est un politicien habile, quoi qu’on en dise, mais aussi un excellent manipulateur. Il vole les meilleurs éléments du programme conservateur comme l’abolition de la taxe carbone. Il affirme aussi que les migrants haïtiens devront rester aux États-Unis. Carney ne doit cependant pas nous tromper : il était le conseiller de Justin Trudeau, et son cabinet ministériel n’est pas très différent de celui de l’ancien premier ministre libéral.

Il a certes aboli quelques ministères, mais le mal demeure. Il sera plus subtil que Justin Trudeau, en accélérant les changements sociaux majeurs que subit le Canada depuis l’élection des libéraux en 2015. Mais il est plus habile que Trudeau. Et c’est bien là le danger d’élire Mark Carney. L’homme est habile, malgré son français balbutiant.

Trudeau, on le voyait venir à des milles à la ronde. Ses costumes ridicules, ses frasques à l’étranger. Mais voilà, il n’est plus là. Carney sait quelles sont les erreurs à ne pas répéter. Ou du moins, il fera plus attention à faire certaines choses en cachette. D’ailleurs, le secret, c’est une spécialité de Mark Carney.

Le premier ministre non élu, avant d’occuper son poste, était un banquier d’affaires qui a caché des fortunes dans des paradis fiscaux. Il serait intéressant de connaître la présence de celui-ci dans les fuites de données des Panama Papers. Ou encore son rôle à la Banque d’Angleterre.

Peu importe, nous avons quand même la possibilité de changer les choses qui ne sont pas inéluctables. Il faut pour cela voter. Ça ne paraît pas être grand-chose, mais c’est la seule chose qu’un individu isolé puisse faire. En attendant de s’organiser avec d’autres pour fonder un parti, un mouvement, ou pour manifester. L’avenir de la classe moyenne en dépend.

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