Trois filles, âgées de six, sept et neuf ans, ont été brutalement tuées lors d’une attaque au couteau à Southport, qui se trouve à 26 km au nord de Liverpool, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Huit autres filles et deux enseignantes ont également été poignardées lors de l’agression. Cinq de ces filles seraient dans un état critique. L’attaque est survenue dans un atelier de danse ayant pour thématique la musique de Taylor Swift.
Comme c’est le cas lorsque survient un crime aussi barbare, le public cherche à connaître des détails sur le coupable et à déterminer son motif. La police a rapidement déclaré que les motivations de l’attaque n’étaient « pas claires », mais qu’elle n’était pas considérée comme un acte terroriste. La BBC a désigné le coupable comme étant un adolescent de 17 ans originaire de Banks [une ville du Lancashire située à 8 km de Southport], ajoutant qu’il s’est fait arrêter pour suspicion de meurtre et tentative de meurtre.
Le Telegraph [un média associé à la droite] a donné davantage d’informations, révélant que l’agresseur, dont le nom ne peut pas être dévoilé pour des raisons juridiques, est originaire de Cardiff, et qu’il a déménagé dans la région de Southport avec ses parents rwandais lorsqu’il avait six ans. Selon une capture d’écran, le nom d’Axel Muganwa Redakubana est brièvement apparu sur la page Wikipedia de l’attaque au couteau de Southport, avant d’être supprimé. Pourrons-nous éventuellement dresser un profil du jeune agresseur de Southport permettant de cerner sa motivation? Les informations disponibles indiquent qu’il s’agit d’un immigrant de seconde génération dont les parents sont originaires du Rwanda, un pays à majorité chrétienne – ce qui ne veut pas forcément dire que sa famille ou lui soient effectivement des chrétiens.
Parallèlement, un site peu fiable nommé Channel 3 Now a publié une dépêche diffusée sur X, identifiant le tueur comme Ali Al Shakati, âgé de 17 ans. Le coupable, qui serait un demandeur d’asile arrivé par bateau l’an dernier, aurait figuré sur la liste de surveillance du MI6. Le site de Channel 3 Now a depuis modifié son article, s’alignant désormais sur la version officielle du Telegraph. Toutefois, ces informations vraisemblablement erronées avaient déjà été amplement partagées sur les réseaux sociaux. Les captures d’écran circulent encore.
Cette agression meurtrière barbare rappelle tristement l’attaque au couteau survenue à Annecy, en France, en juin 2023. Un réfugié syrien en situation régulière du nom d’Abdalmasih Hanoun, avait grièvement blessé quatre enfants en bas âge ainsi que deux adultes. Selon une source policière, Hanoun s’était déclaré chrétien de Syrie dans son dossier de demande d’asile. Dans Résistance Républicaine, Christine Tasin avance que l’agresseur d’Annecy serait en fait un Syrien musulman nommé Selwan Majd, qui avait utilisé de faux papiers.
L’attaque de Southport évoque aussi celle survenue contre trois jeunes enfants et une aide-soignante à Dublin le 23 novembre 2023. Des émeutes avaient éclaté le soir même en réaction à l’attaque, mais aussi à celle des médias et des autorités irlandaises, qui avaient fait de leur mieux pour dissimuler le fait que l’agresseur était un immigré algérien musulman.
À Southport, une émeute a éclaté après la veillée organisée en mémoire des victimes. Un véhicule et des poubelles ont été incendiées et des pierres ont été lancées contre la façade de la mosquée. Les policiers ont également été ciblés par des projectiles lors des affrontements avec les manifestants. Vingt-deux d’entre eux ont été blessés. Les médias se sont empressés de blâmer les partisans « d’extrême droite » sans moindrement considérer les causes sous-jacentes.
Comment peut-on expliquer que la colère des citoyens soit redirigée contre les forces de l’ordre? D’abord, parce qu’ils sont perçus, avec raison, comme les gardiens d’un régime diversitaire et immigrationniste qui continue d’accueillir un flux migratoire d’une ampleur sans précédent. L’indifférence de la police britannique face au problème [désormais avéré] des gangs d’hommes pakistanais violeurs de femmes, et notamment de mineures, est vastement critiquée au Royaume-Uni. Ils sont blâmés pour avoir dissimulé les pratiques de « grooming » et les viols commis par ces gangs pendant des années. Le lien de confiance est davantage brisé par l’assujettissement de la police à la mouvance LGBTQ+, notamment par ses interventions contre des citoyens jugés coupables de propos « transphobes ».
Dans la foulée des attentats terroristes et des attaques au couteau perpétrées par des musulmans fanatisés au Royaume-Uni et ailleurs sur le continent européen, la presse et les autorités ont l’habitude d’être avares de détails quant à l’identité des coupables. Entre la crainte de se faire accuser de racisme qui empêche de nommer le réel et la vocation d’organe de propagande au service du régime diversitaire, les médias de masse ont perdu toute légitimité pour juger de l’authenticité ou de la véracité des faits. Il est difficile pour le public de déterminer ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Quand une information suggérant que l’auteur de l’attaque est un arabo-musulman devient virale sur l’internet, beaucoup seront portés à le croire.
Surtout que le bilan des attaques au couteau perpétrées par des hommes de confession musulmane au Royaume-Uni lors des 10 dernières années est alarmant. Le 5 décembre 2015, Muhaydin Mire, un homme originaire de Somalie, a attaqué trois personnes à la station Leytonstone, faisant deux blessés légers et un blessé grave. Le 3 août 2016, un ressortissant norvégien d’origine somalienne âgé de 19 ans, nommé Zakaria Bulhan, a perpétré l’attaque de Russell Square: 6 personnes ont été poignardées, l’une d’elles a perdu la vie. Vinrent ensuite les attaques islamistes du 3 juin 2017 [encore à Londres] qui, par voie d’attaques au couteau et d’un véhicule-bélier, ont fait huit morts et quarante-huit blessés. Le 31 décembre 2018, Mahdi Mohamud a poignardé trois personnes à la station Victoria, causant des blessures graves à deux d’entre elles. Le 29 novembre 2019, le terroriste islamiste Usman Khan a tué deux personnes et en a blessé trois autres à coups de couteau sur le pont de Londres. L’attaque au couteau du 20 juin 2020, à Reading, perpétrée par un réfugié libyen de 25 ans du nom de Khairi Saadallah, a fait 3 morts et 3 blessés. En Écosse, six jours plus tard, l’attaque au couteau de l’hôtel de Glasgow perpétrée par Badreddin Abadlla Adam, un demandeur d’asile soudanais de 28 ans, arrivé au Royaume-Uni six mois plus tôt, avait fait six blessés, dont un policier.
Le défoulement des manifestants de Southport contre une mosquée locale témoigne d’un malaise croissant à l’endroit de la communauté musulmane, et plus précisément de ses tendances islamistes. L’acte terroriste constitue l’outrage ultime, mais n’est pas le seul irritant: le pays s’islamise à vitesse grand V.
Outre la dimension strictement musulmane, une partie croissante de la population éprouve un ras de bol face à l’immigration massive – toutes provenances confondues. Le constat selon lequel les populations extra-européennes ne partagent pas les mêmes mœurs et valeurs que la société d’accueil se fait moins tabou. Dans l’épisode dédié à cette attaque, les chroniqueurs des Lotus Eaters suggèrent que le rapport à la violence de certains pays du tiers monde diffère de celui des britanniques. Ils se demandent si le Royaume-Uni ne devrait pas refuser d’accueillir des individus provenant de pays où le taux de crimes violents est particulièrement élevé.
Malgré le Brexit et la forte majorité parlementaire du Parti Conservateur, l’accueil de nouveaux arrivants a continué à un rythme effréné ne permettant pas leur assimilation. Le manque de volonté politique face à ses promesses en matière immigration a d’ailleurs valu au Parti Conservateur son humiliante défaite aux élections du 4 juillet dernier. Il ne faut évidemment pas compter sur le gouvernement Travailliste [l’équivalent du Parti Libéral du Canada] pour remédier au problème de l’immigration. Compte tenu du sentiment d’impuissance politique et de désillusion qui s’est emparé d’un nombre de citoyens britanniques, le risque d’affrontements comme ceux de Southport reste à fleur de peau.