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Front commun de l’industrie automobile pour demander la fin des mandats de vente de véhicules électriques

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Ce mardi, le lendemain de l’abandon par le gouvernement fédéral du programme d’incitatifs à l’achat de voitures électriques et hybrides, des représentants de l’industrie automobile étaient rassemblés à Ottawa afin de faire front commun pour demander la fin des mandats de vente de voitures électriques qui s’imposeront progressivement jusqu’en 2035. Prenant compte des évolutions économiques et politiques récentes et de la baisse d’intérêt notable pour l’électrification des transports, l’industrie juge que ces politiques sont « irréalistes » et un « désastre ».

En effet, ce sont trois associations représentant une bonne part de l’industrie qui parlaient d’une même voix sur le sujet à l’occasion d’une conférence de presse : l’Association canadienne des fabricants de véhicules (CVMA), Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada (GAC) et l’Association canadienne des concessionnaires d’automobiles (CADA).

Selon Brian Kingston président et chef de la direction de CVMA, « L’annonce d’hier par le gouvernement fédéral de mettre fin à tous les incitatifs pour les véhicules zéro émission [VZE] survient alors que le développement de l’infrastructure publique de recharge ralentit […] En raison de ces développements, les cibles de ventes obligatoires de VZE imposées par le gouvernement fédéral deviennent de plus en plus irréalistes et doivent être abandonnées.« 

Kingston va même jusqu’à dire que forcer les Canadiens à se doter de véhicule électriques sans soutien adéquat et de manière aussi précoce est « un échec de politique publique typiquement canadien ».

Selon Tim Reuss, PDG de la CADA, sans programme de soutien approprié, le maintien de cibles de ventes de véhicules électriques est « un désastre pour les consommateurs, les concessionnaires, les fabricants et l’économie canadienne« . Il explique en outre que « Nous nous retrouvons maintenant avec un plan complètement irréaliste au niveau fédéral. Il y a une hypocrisie flagrante à imposer des mandats ambitieux pour les VZE et des pénalités aux consommateurs, alors que le gouvernement montre un manque évident de motivation et de soutien pour atteindre ses propres objectifs politiques.« 

Du côté de la GAC, David Adams, son président et chef de la direction, a déclaré que la situation actuelle forçait un ajustement des politiques gouvernementales tant au fédéral qu’au provincial : « Si le gouvernement oblige les fabricants à mettre des VZE sur le marché et leur impose des pénalités sévères en cas de non-respect, il doit s’assurer de son côté qu’il élimine les principaux obstacles à l’adoption des véhicules électriques – le prix et l’infrastructure. S’il n’est pas prêt à le faire, alors le gouvernement fédéral (ainsi que le Québec et la Colombie-Britannique) doit envisager de réviser ou d’éliminer ses mandats, car les hypothèses fondamentales et les taux d’adoption des VZE sur lesquels les mandats étaient basés ont changé. »

Cette fronde de l’industrie automobile canadienne ne devrait pas surprendre ; on parlait déjà, en septembre dernier, de la précarité dans laquelle les politiques de transition et d’électrification des transports la mettait. Le gouvernement Trudeau annonçait alors l’imposition d’un tarif de 100% sur les voitures et l’acier chinois afin de la protéger, et, en parallèle, la filière des batteries et les ventes de véhicules électriques battaient de l’aile. Quelques mois plus tard, avec la faillite de nombreuses entreprises dans l’électriques et une présidence Trump ramenant les hydrocarbures de l’avant, une électrification forcée causerait définitivement des difficultés à notre industrie automobile.

Et la Chine, qui feint le contraire, est encore prête à conquérir le marché nord-américain : on apprenait cette semaine que les marques chinoises étaient déjà en train de déloger les marques européennes au Mexique, et un autre article parlait de « l’ultradomination de la Chine » dans le secteur des véhicules électriques. Il va donc de soi que l’industrie soit inquiète des contraintes règlementaires qu’on lui impose en un moment aussi crucial.

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