Traduit de l’anglais. Article de Catherine Lévesque publié le 2 avril 2024 sur le site du National Post.
Le député indépendant Han Dong a déclaré que sa femme lui avait soudainement rappelé, quelques jours avant son témoignage à l’Enquête publique sur l’ingérence étrangère, qu’un groupe d’étudiants étrangers, probablement d’origine chinoise, avait voté lors de sa course à l’investiture dans la circonscription de Don Valley North, à Toronto, en 2019.
M. Dong a témoigné mardi devant l’enquête publique. Il a envoyé une soumission écrite à l’enquête la veille, le 1er avril, six semaines après avoir été interrogé par les avocats de la commission.
Il a déclaré qu’il ne savait pas « si tous ces élèves ont voté pour lui, mais qu’il est probable que la plupart d’entre eux l’ont fait » parce qu’il a visité l’école, qu’il a identifiée comme NOIC Academy (anciennement connue sous le nom de New Oriental International College), basée à Markham, en Ontario, dans le cadre de sa campagne.
Il a déclaré avoir encouragé les élèves à soutenir sa candidature en faisant du bénévolat et en s’inscrivant comme membres du parti libéral s’ils pouvaient le faire, peut-on lire dans son mémoire à la commission d’enquête.
« Il pense que les étudiants vivaient dans une résidence du Seneca College et se souvient qu’ils parlaient le mandarin. Par conséquent, il pense qu’ils étaient probablement chinois pour la plupart ».
Le directeur national du Parti libéral du Canada, Azam Ishmael, a déclaré lors d’un entretien avec les avocats de la Commission que cette activité était « conforme » aux règles du parti. Les personnes âgées de plus de 14 ans et « résidant habituellement au Canada » peuvent voter lors des courses à l’investiture.
Il a également expliqué que l’exigence de « résidence habituelle au Canada » est généralement satisfaite lorsque l’électeur dispose d’une preuve d’adresse au Canada.
L’ancien chef de cabinet de M. Dong, Ted Lojko, a contredit cette affirmation en déclarant à la commission que les étudiants devaient être des résidents permanents du Canada pour pouvoir voter lors d’une course à l’investiture libérale. Les règles d’adhésion des libéraux ne mentionnent pas la résidence permanente.
Le maire adjoint de Markham, Michael Chan, a siégé au conseil d’administration du Seneca College, mais il a déclaré qu’à l’époque, il n’était pas au courant de l’envoi en bus d’étudiants internationaux chinois à l’investiture de M. Dong. M. Chan a déclaré qu’il se rendait fréquemment au Cambodge pour tenter d’y créer une entreprise à cette époque. Par le passé, M. Chan a été accusé d’être lié à Pékin, ce qu’il conteste, et un groupe minoritaire ouïghour s’est retiré de l’enquête en raison de la présence de M. Chan et de M. Dong, qui, selon lui, mettait ses membres en danger.
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M. Dong a été élu pour les libéraux en 2019, mais s’est retiré du caucus l’année dernière après que des rapports de Global News ont rapporté qu’il était en discussion directe avec des diplomates chinois. L’histoire alléguait qu’il avait dit aux Chinois de retarder la libération de Michael Kovrig et Michael Spavor, qui étaient détenus en Chine à l’époque, parce que cela aiderait les libéraux.
M. Dong a nié ces allégations et a intenté une action en justice contre Global News.
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M. Dong a déclaré à la commission qu’il pensait que la participation d’étudiants étrangers en tant que bénévoles à une campagne électorale canadienne était une « expérience bénéfique pour eux » et qu’elle donnait aux étudiants chinois en particulier un « avant-goût de la démocratie », qui leur fait défaut dans leur pays.
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