Les hommes blancs sont une cible commode pour toutes sortes de militants ou d’idéologues. Il y a eu par le passé les chantres de la décolonisation, et de nos jours, ceux que nous surnommons les « wokes » ont pris le relais. Bien, il faut le dire : les hommes blancs ont changé le monde, et souvent pour le mieux. Petit hommage à ces mal-aimés de notre époque où l’on cherche un bouc émissaire pour tout.
Dans un podcast nommé Sexe oral, des femmes parlent de sexe, de rencontres et des hommes blancs. Une auteure (pour ne pas dire autrice) se considérant comme féministe, Elizabeth Lemay, s’en prend aux « hommes blancs », qu’elle considère comme ses pires « ennemis ». De quoi amuser la galerie si ce discours aussi farfelu n’était pas répandu dans les universités ou certaines entreprises.
Dans cet extrait diffusé notamment par Québec Fier, on voit ces femmes parler de leur relation avec les hommes. Et ce n’est pas joli. Elles blâment à tour de bras la « droite », Mathieu Bock-Côté, et elles affirment que les hommes font la guerre aux femmes. Rien de moins. Nous pourrions nous croire à Gaza, où une lutte existentielle se mène.
Mais non, nous sommes dans un petit studio anonyme, chauffé et éclairé. Les femmes semblent bien nourries, voire même faire partie de classes sociales supérieures. Nous sommes loin de la guerre de guérilla. Elles blâment le capitalisme, mais participent activement à celui-ci. Mais au-delà strictement de l’aspect hypocrite de la chose, parlons de l’éléphant dans la pièce : l’homme blanc.
On le blâme pour les changements climatiques, la guerre, le racisme, la pauvreté. Pourtant, faisons un petit tour des inventions des hommes blancs. La machine à vapeur a permis l’industrialisation de l’Europe, puis du monde. Combien de gens ont été sauvés de l’extrême pauvreté grâce au pouvoir des machines, qui nous ont permis de travailler, de nous chauffer et de prospérer?
L’informatique est surtout l’œuvre d’hommes blancs également. Elle nous a permis de connecter toutes les régions du monde, de détruire les dernières frontières entre les humains. On peut désormais appeler des gens au fin fond de la brousse en Afrique. Disons-nous merci aux hommes blancs pour ça? Non, on continue de les blâmer d’être responsables de la crise que nous vivons.
Or, des crises, elles ont traversé toutes les civilisations, à toutes les époques. Nous avons désormais les connaissances, et assez de richesses pour empêcher un effondrement total. Peut-être qu’il y a des inégalités, mais jamais dans l’histoire, les humains n’ont été aussi bien nourris qu’aujourd’hui. Et nous devrions remercier qui pour ça?
Les progrès de la médecine, de la science, des droits humains ont souvent été l’œuvre de l’homme blanc. Sans pour autant diminuer l’apport des autres civilisations – islamiques, asiatiques, autochtones – l’homme blanc par l’industrialisation a permis à l’humanité de passer d’une forme de stagnation paysanne à la modernité.
Des pays comme le Japon ont décidé non pas de s’opposer à ce progrès venu de l’extérieur, mais de l’intégrer tout en gardant leur culture. Nous connaissons les résultats brillants du Japon depuis son ouverture à l’Occident depuis l’ère Meiji. Et encore de nos jours, combien d’Africains peuvent espérer atteindre l’âge adulte grâce aux progrès de la médecine, de l’agriculture? Encore une fois développés par les hommes blancs. Pourtant des « ennemis » du genre humain à écouter la gauche caviar.
Il est de bon ton de dénigrer les hommes blancs pour des crimes qu’ils auraient commis. On pointe notamment le rôle de l’esclavage dans l’histoire des pays occidentaux. Pourtant, les hommes blancs ont été les derniers à instaurer l’esclavage – bien après les musulmans et les africains – , et furent les premiers à l’abolir. Déjà à l’époque des lumières, des opposants comme Condorcet et les quakers militaient contre l’asservissement d’autres êtres humains.
Pourtant, des pays musulmans comme la Mauritanie et l’Arabie Saoudite n’ont aboli officiellement l’esclavage que récemment. En 1962 pour les Saoudiens, sous la pression des Occidentaux, et dans les années 1980 pour la Mauritanie. Où le problème continue malgré tout de persister. L’esclavage se poursuit encore sous d’autres formes dans plusieurs pays du Golfe.
Les hommes blancs ont bâti des sociétés où l’on garantit des droits à tous. Sans distinction de couleur, de religion ou de sexe. Bien sûr, l’accès à la justice peut dépendre de la taille du portefeuille, mais n’oublions pas que des gens de partout viennent vivre chez les « petits blancs ». Pourquoi, selon vous?
Parce que nos sociétés sont les plus démocratiques, les plus libres, les développées. Rien n’est parfait, mais chez nous, les gens ont le droit de militer pour apporter les changements qu’ils désirent. Des droits basiques qui sont niés partout ailleurs dans le monde. Et après, des femmes blanches, qui profitent des bienfaits d’une société libre et libérale, viennent nous dire que les hommes blancs sont l’ennemi de l’humanité?