Une nouvelle qui est un peu passée sous le radar. Noovo a expliqué dans un reportage un phénomène en ligne bien dérangeant: des influenceuses africaines encouragent les femmes de leurs pays à accoucher au Québec, vantant sa sécurité sociale et la force d’un passeport canadien. Si le droit du sol est automatiquement accordé à quiconque naît au Canada, devrait-on restreindre ce droit face aux abus répétés de passagers clandestins ?
Dans le monde, on distingue deux types de droit pour obtenir la citoyenneté d’un pays à la naissance :
le droit du sol, et le droit du sang. Le droit du sol, c’est que n’importe qui, peu importe son origine raciale, ethnique, religieuse, qui naît dans un pays, est automatiquement citoyen de celui-ci. Et éventuellement ses parents non citoyens. Ce type de droit est surtout présent dans les démocraties libérales d’Occident. Presque absent dans les pays asiatiques ou arabes par exemple.
Le droit du sang, c’est qu’il faut avoir un ou deux parents qui sont citoyens du pays en question. Des pays comme la Chine et le Japon ne reconnaissent pas la double citoyenneté, et il faut avoir au moins un parent citoyen de ce pays pour obtenir cette citoyenneté. Ce droit s’applique aussi dans les pétromonarchies du Golfe, où de nombreux habitants sont apatrides, car on ne reconnaît que la citoyenneté émiratie à ceux nés d’un parent déjà citoyen du pays.
Le Canada reconnaît le droit du sol, et aussi le droit du sang. Un enfant né à l’étranger d’un parent canadien pourra réclamer cette citoyenneté s’il en a envie. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est le droit du sol. Présentement, il arrive que des femmes provenant de pays asiatiques ou d’Afrique vantent les mérites d’un passeport canadien et de sa sécurité sociale.
Il y a quelques années, il s’est développé toute une infrastructure en Colombie-Britannique pour permettre aux femmes chinoises fortunées de donner naissance à leur bébé au Canada. Lui donnant ainsi un passeport canadien. Considéré comme l’un des meilleurs au monde. Le passeport est considéré en ce moment comme le huitième meilleur selon passportindex.org.
Mais c’est qu’il permet aussi d’immigrer ici avec ses enfants en cas de crise dans leur pays d’origine. Le Canada est vu comme une valeur « refuge » en cas de pépin. C’est l’un des arguments des influenceuses africaines. En cas de crise, vous aurez un plan B, celui de venir au Canada. N’est-ce pas déprimant de voir son pays comme une sécurité par des gens qui n’ont rien à faire de notre société, de sa culture et de son développement ?
Défendre le droit du sol automatique dans un tel contexte ne tient plus. Puisque ce droit fut créé à une époque où les voyages étaient bien plus compliqués qu’aujourd’hui. De nos jours, pour venir ici, plus besoin de faire plusieurs semaines dans un bateau surpeuplé, mais seulement de prendre l’avion. Le droit international, créé par la victoire des Alliés de la Seconde Guerre mondiale, n’est plus d’actualité.
En France, le droit du sol fut restreint pour des raisons similaires. De nombreuses femmes originaires des Comores (archipel de l’océan Indien proche de Madagascar) allaient dans le département de Mayotte afin d’y donner naissance. Le gouvernement français a dû légiférer pour restreindre cet abus du droit du sol. Puisque la citoyenneté française garantit la sécurité sociale, il fallait bien limiter les abus pour permettre une équité entre les citoyens.
Depuis, si un enfant naît de deux parents étrangers, il devra rester en France pendant au moins cinq ans avant de pouvoir entreprendre des démarches de naturalisation. Les conservateurs sous Stephen Harper ont souhaité restreindre le droit du sol en voyant les abus qui se multipliaient déjà à cette époque. Mais qu’est-ce que les libéraux ont dit? Qu’un « Canadien est un Canadien »! Comme si c’était si simple que ça. Ce sont les mêmes libéraux qui se sont opposés à la déchéance de citoyenneté pour les djihadistes binationaux capturés en Syrie.
Le programme des libéraux est bien simple : non seulement ils ne voudront pas toucher à ce « droit » sacré, mais ils osent même étendre l’obtention de la citoyenneté à des étrangers ayant des grands-parents naturalisés canadiens, même s’ils ne vivent pas au Canada et ne parlent ni la langue, ni connaissent la culture.
Pour cette raison, il faut faire pression sur nos députés pour que la citoyenneté canadienne, soit un privilège, et non une police d’assurance accordée automatiquement à des gens fortunés issus de pays du tiers monde qui cherchent des opportunités de venir profiter de notre système social. Ou tout simplement un plan B si la crise venait à toucher leur pays. Car non, le Canada, ou le Québec, ce n’est pas une issue de secours pour des gens privilégiés d’Afrique ou de Chine.