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Islamisme à l’école : et si le voile était l’arbre, qui cache la forêt?

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Pendant des années, on a cru que la religion s’imposait dans les écoles par le biais des « signes religieux ostentatoires ». Cela faisait pas mal l’unanimité chez les Québécois. Mais si, depuis, le problème était tout autre? On l’a vu avec l’école Bedford de Côte-des-Neiges, et ces gymnases transformés en locaux de prières, c’est que le voile était probablement l’arbre qui cache la forêt. Décryptage.

Depuis la tristement célèbre commission Bouchard-Taylor, visant à encadrer les accommodements raisonnables, on a vu les symboles religieux dits ostentatoires (visibles par tout le monde), comme étant l’apothéose de l’intégrisme religieux dans nos institutions publiques. Une des critiques à l’époque adressée à ceux qui critiquaient les femmes portant le voile, c’est que c’est pas obligatoire de porter un voile pour imposer la religion à l’école.

Donc, pendant des années, on a débattu, coupé les cheveux en quatre, à savoir si une femme voilée pouvait ou non enseigner. Bien sûr, le voile est un marqueur identitaire fort en appui à un Islam plus rigoriste, mais ce n’est pas le seul. On a écarté du débat la présence d’hommes musulmans qui, eux aussi, peuvent imposer une forme de « charia » à l’école.

Ce que l’on constate, c’est que la loi 21 a probablement écarté une partie des intégristes, des femmes, mais n’a pas été pensée pour agir aussi sur ceux qui ne portent pas de signes religieux distinctifs. Un homme musulman fondamentaliste peut très passer comme une lettre à la poste. Pas besoin pour lui de porter une djellaba ni de se raser la moustache comme le font certains salafistes. Ils peuvent ressembler à n’importe qui, avec une coupe bien taillée, une chemise, des pantalons.

Les écoles montréalaises sont un champ de bataille pour une guerre culturelle qui ne dit pas son nom. D’un côté, nous avons la culture québécoise, qui souffre d’un déficit d’affection sur l’île, et d’un manque de visibilité. Celle-ci soutient les droits des minorités sexuelles, de genre. Elle est en faveur d’une séparation de la religion et de l’État. Et de l’autre côté, qu’est-ce que nous avons?

Une culture islamique que nous connaissons mal au Québec. Nos contacts avec les pays musulmans ont débuté durant de la révolution tranquille, mais à cette époque, l’Algérie, comme le Maroc, l’Égypte ou le Liban, étaient des pays relativement laïcs. Mais depuis, plusieurs de ces pays ont basculé dans l’islamisme conquérant.

L’Islam s’est invité chez nous dans notre quotidien dans le contexte des attentats du 11 septembre 2001. Et des demandes d’accommodements religieux. Disons, pas dans le meilleur des contextes qui soit. L’Islam pratiqué par plusieurs nouveaux arrivants se heurte aux valeurs de la société d’accueil. C’est-à-dire une religion dans sa forme, qui est intolérante à l’égard des minorités, quelles qu’elles soient. Aussi, une religion qui occupe frénétiquement l’espace public.

Dans une société qui souhaite se distancier de la pratique religieuse en public. La loi 21 fut pensée en fonction des symboles religieux. Mais c’est que les symboles religieux ne sont qu’une des manifestations de l’intégrisme religieux. Les hommes fondamentalistes passent sous le radar. Il faudrait au plus vite légiférer sur la pratique religieuse, quelle qu’elle soit, en milieu scolaire. Et aller plus loin que la simple interdiction des symboles religieux.

L’histoire de l’école Bedford, qui compte une majorité d’élèves d’origine maghrébine, et plusieurs professeurs de la même origine, est un avertissement sur les risques que court notre société si rien n’est fait pour combattre l’Islam radical. Voulons-nous vraiment d’une société où les droits des minorités, et où la laïcité sont constamment menacés par des intégristes qui viennent profiter de nos chartes afin d’imposer leurs croyances? Poser la question, c’est y répondre.

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