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Jean Charest et son bien triste bilan sont un boulet pour l’avenir du Québec

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Le bilan des années Charest est encore difficile à évaluer avec la quantité de dommages sociaux, économiques, éthiques et culturels qu’il aura laissé derrière lui. Un bon canadien d’Ottawa envoyé à Québec pour qu’il n’y ait plus jamais de « menace » d’un nouveau référendum. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aujourd’hui, avec l’initiative du siècle des libéraux de Justin Trudeau, c’est que le Québec est maintenant édenté pour faire face à une menace existentielle. Et c’est en bonne partie la faute au régime Charest. Retour sur un triste bilan qui n’a pas fini de nuire au Québec et qui continuera de mettre en péril son avenir.

Jean Charest a le don de revenir dans l’actualité comme le cauchemar qu’il est. Nous avons eu la malchance d’entendre parler de lui lors de la course à la chefferie des conservateurs pour remplacer Erin O’Toole. Charest espérait ressortir de l’ombre pour réaliser son vieux rêve de devenir premier ministre du Canada, qui a dû se contenter du poste de premier ministre du Québec.

Pour arriver à ses fins, il a misé sur la rancœur des Anglo-canadiens face au Québec. Il était prêt à sacrifier encore une fois le Québec pour arriver à ses fins. Mais heureusement pour nous, il s’est à la fois aliéné le vote de l’Ouest canadien, qui n’a pas oublié ses mesures de taxation du carbone, ainsi que le vote des conservateurs respectueux de l’autonomie du Québec.

Maintenant, pour faire parler de lui, il multiplie les poursuites contre le gouvernement du Québec, et contre les fuites de l’Unité permanente anticorruption, qui est d’ailleurs sa création. L’arroseur arrosé s’en est sorti comme la vaste majorité des libéraux de son époque. Il y aura eu des accusations contre Nathalie Normandeau, mais grâce à l’arrêt Jordan, qui est une stratégie utilisée par les puissants pour éviter des sanctions judiciaires, elle s’en est sortie. Pour maintenant animer une émission de radio.

Vous trouvez ça insultant? Oui ce l’est. Ce qui est encore plus insultant avec le recul, c’est le bilan des années Charest au pouvoir. Celui-ci s’est distingué par son intransigeance à l’égard de pans entiers de la société, notamment les étudiants. Nous pouvons penser ce qu’on veut de 2012, mais en regardant depuis ce qui s’est passé, cela a permis l’émergence de Québec solidaire comme force politique pour nuire aux nationalistes québécois, et a permis à ceux-ci éventuellement de prendre le pouvoir dans les syndicats, les cégeps, les universités, et même dans les écoles secondaires. Sans compter la prise du pouvoir par des gens proches de Québec solidaire à Montréal et Sherbrooke pour ne mentionner que ces villes.

La jeunesse et l’éducation qu’ils ont reçues ne sont pas en reste. On constate depuis une vingtaine d’années la baisse constante du taux d’appui des jeunes à l’indépendance du Québec. Alors qu’en 1995, les jeunes de la génération X blâmaient les « vieux » de voter pour le non, maintenant c’est l’inverse. Les boomers sont la génération qui appuie le plus l’indépendance, alors que les jeunes de moins de 35 ans sont ceux qui l’appuient le moins.

Le système d’éducation est en partie à blâmer pour avoir amené le Québec dans le cul-de-sac forcé par Justin Trudeau et son extrême centralisation. Le cours d’éthique et culture religieuse a changé la perception des jeunes face à la diversité, et un certain relativisme culturel. La culture québécoise, jadis chasse gardée des indépendantistes, a été infiltrée par le Conseil des arts du Canada, avec la complicité des libéraux de Jean Charest.

C’est aujourd’hui des milléniaux comme Cœur de pirate, qui s’affiche comme fédéraliste, qui ont subi de plein fouet la réforme de l’éducation sous Charest lorsqu’ils étaient à l’école. Il ne faut pas se surprendre que la pomme tombe de cet arbre. Sans compter que c’est sous le régime Charest qu’ont été imposés l’immersion anglaise, ainsi que les cours d’anglais dès la première année du primaire. Michel Chartrand disait lui-même lors d’une entrevue à Paul Arcand qu’il fallait mettre l’anglais seulement en sixième année, car les enfants ont tendance à mélanger les deux langues, qui sont trop semblables.

C’est ainsi que le bon sens a fiché le camp. Les jeunes Québécois maîtrisent de moins en moins bien le français, et ils vivent en immersion dans un univers anglophone avec les jeux vidéo, Netflix. Jean Charest a pavé la voie à cette jeunesse indifférente à l’avenir de sa nation.

Avec l’initiative du siècle, le gouvernement de François Legault avoue lui-même être pris au piège. Il n’y aurait pas selon eux d’appétit des jeunes et des immigrants pour la souveraineté. Pourtant, il y a tout un chantier qu’il est possible d’entreprendre avant qu’il ne soit effectivement trop tard! Ce n’est pas vrai que les opinions des jeunes sont coulées dans le béton, surtout dans un contexte qui sera de plus en plus hostile à mesure qu’ils prendront en responsabilités. L’éducation à l’indépendance est possible, Jacques Parizeau nous l’a démontré! Jean Charest et sa bande de vautours auront peut-être affaibli le peuple québécois et auront mis son avenir en péril, mais rien n’est écrit! Nous avons encore l’occasion de renverser la tendance.

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