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Jour de vote : Alea Jacta Est

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« À quelle heure vous allez voter? »
La question semble anodine, presque banale, mais elle pourrait faire toute la différence. Des études en psychologie électorale montrent que demander aux gens à quelle heure ils comptent aller voter augmente significativement la probabilité qu’ils passent effectivement à l’action. Aujourd’hui, cette question est plus importante que jamais.

En ce jour de vote, alors que l’avenir du pays est suspendu au souffle collectif d’une démocratie peut-être trop fatiguée pour s’en rendre compte, il est crucial de rappeler l’importance fondamentale d’aller voter. Pas de glisser son bulletin à reculons, pas de voter par habitude, mais d’aller, consciemment, décider.

Les jeunes, dont les tendances conservatrices sont à un niveau inédit, doivent impérativement se mobiliser s’ils veulent être entendus. Les plus vieux, eux, sont déjà dans la file, souvent rangés derrière Mark Carney, ce sauveur providentiel que l’élite médiatique a voulu imposer par saturation narrative. Les enjeux qui toucheront la jeunesse — crise économique, crise énergétique, crise identitaire — exigent qu’elle cesse de laisser les autres décider à sa place.

Mettre la charrue devant les bœufs

À toutes les étapes de cette campagne, une certitude artificielle a été martelée : c’est déjà fini. Deux jours après le déclenchement des élections, les médias sonnaient la victoire inévitable de Carney. Une « Carney-mania » de studio, orchestrée avec soin, répétée sans fin pour étouffer toute réflexion sur les véritables enjeux.

Les conservateurs eux-mêmes ont paru résignés, durs envers leur propre camp, parfois même démotivés. Le cynisme ambiant est presque devenu une posture : à quoi bon essayer, tout est joué d’avance? C’est ainsi que les Canadiens sont devenus passifs, votant par anticipation à la première occasion comme pour s’en laver les mains, déclarant un vainqueur trois semaines avant la fin, se plaignant déjà du gouvernement qu’ils n’ont pas encore élu. Un comportement à la fois absurde et profondément inquiétant pour l’avenir d’une démocratie qui, pour survivre, demande mieux que le fatalisme.

La peur ou les enjeux de fond?

Pourtant, sous l’épais brouillage médiatique anxiogène, cette élection regorgeait d’enjeux de fond.

Dix ans de règne libéral.
L’usure naturelle d’un gouvernement prolongé devient un terreau fertile pour la corruption, pour la déconnexion avec les réalités du peuple. Chaque démocratie saine a besoin d’alternance. Dix ans, c’est déjà long.

Crise à la frontière.
L’immigration illégale de masse explose : 2023 a vu plus de 40 000 entrées irrégulières par des points non officiels comme Roxham Road (source : IRCC, CBC). L’ »Initiative du siècle » de Mark Wiseman — ambition délirante de tripler la population d’ici 2100 par l’immigration de masse — menace la spécificité culturelle du Québec et la cohésion sociale du Canada.

Crise du logement et de l’itinérance.
L’offre immobilière s’étouffe sous la pression combinée de l’immigration massive et des réglementations municipales absurdes. Résultat : bidonvilles, drogues dures, prostitution à ciel ouvert. Montréal, Toronto et Vancouver vivent déjà cette décadence, qui s’étend maintenant aux villes secondaires.

Crise des opioïdes.
La légalisation des drogues dures en Colombie-Britannique — projet pilote catastrophique — a transformé des quartiers entiers en zones de non-droit. Overdoses, comportements erratiques, violence urbaine : pas seulement dans les centres-villes, mais jusque dans les campagnes québécoises.

Montée de la criminalité.
Le Canada enregistre désormais des taux de cambriolages supérieurs aux États-Unis (Statistique Canada, FBI 2023). Les vols de voitures en partance pour l’Afrique se font à un rythme industriel. Les ports de Montréal et d’Halifax sont devenus des passoires. Guerre de gangs, hausse des fusillades : même Québec, longtemps épargnée, n’est plus à l’abri (cf. meurtre au nom de Pic Turmel). De nouveaux gangs issus de l’immigration récente contestent même l’autorité traditionnelle des Hells Angels (ex : Arab Power).

Énergie et ralentissement économique.
Sous la bannière verte du « net zéro », le Canada a sabordé son économie énergétique, malgré des réserves pétrolières parmi les plus vastes au monde. L’Europe, en crise, voulait acheter notre gaz pour remplacer le gaz russe : nous avons dit non, par idéologie. Maintenant, même au Québec et en Alberta, notre réseau électrique est au point de rupture.

Perte de productivité et de compétitivité.
Selon l’OCDE, le Canada est désormais en queue de peloton en termes de croissance économique. Nous enregistrons les pires gains de productivité parmi les pays développés (source : OCDE 2024). Pendant que le gouvernement multiplie les déficits et distribue des subventions, la productivité continue de s’effondrer. Le Conseil privé fédéral lui-même alerte : sans changement radical, le Canada est condamné à une véritable « dystopie économique » d’ici 15 ans.

Défense lacunaire.
Nos dépenses militaires restent bien en deçà des 2% du PIB exigés par l’OTAN. Plus grave : Ottawa n’arrive même pas à dépenser les maigres budgets alloués. Les soldats doivent acheter leur propre équipement. Pendant ce temps, l’Arctique fond, le Passage du Nord-Ouest s’ouvre, et nous sommes absents.

Ingérences étrangères.
Depuis 2015, les preuves s’accumulent : la Chine a infiltré nos élections, nos partis politiques, nos institutions. Donations occultes (Fondation Trudeau, bureau de comté de Papineau), postes de police clandestins, intimidation de citoyens canadiens d’origine chinoise : la liste est longue. L’Iran, aussi, exerce ses pressions, abritant sur notre sol des terroristes en retraite.

Wokisme.
Toutes nos institutions — justice, éducation, armée — sont peu à peu noyautées par une idéologie de polarisation : diversité obligatoire, hypersexualisation des jeunes, discrimination à l’embauche, effacement progressif du mérite. Même l’armée et la police ne sont plus à l’abri de ces délires idéologiques.

Isolement diplomatique.
Le Canada de Trudeau — et demain peut-être de Carney — est diplomatiquement seul. Crises diplomatiques avec l’Inde, la Chine, les États-Unis, l’Arabie Saoudite. Notre influence internationale est à son plus bas en 50 ans.

Mondialisme vs nationalisme.
Cette élection pose une question simple : voulons-nous être représentés par des États-nationaux souverains et prospères, ou devenir les vassaux dociles du Forum économique mondial? Carney incarne la mondialisation eurocrate; ses adversaires prônent un retour au patriotisme — canadien ou québécois, peu importe, pourvu qu’il soit sincère.

Crise des tarifs.
Le spectre d’une guerre commerciale avec les États-Unis plane déjà. Trump veut rééquilibrer tous ses échanges commerciaux. Dans l’état actuel de notre économie fragile, une montée des tarifs américains frapperait le Canada de plein fouet. Ce n’est plus une hypothèse : c’est imminent.


Alea Jacta Est

Dans quelques heures, les dés seront jetés.

Pendant que les analystes se perdaient en conjectures, affirmant il y a deux semaines déjà que tout était joué, la réalité sur le terrain s’est révélée bien différente : la course est beaucoup plus serrée que ce que les médias veulent faire croire.

C’est une élection historique et générationnelle. Une élection dont nous parlerons encore dans dix ans.

Contrairement à ce que certains prétendent, ce n’était pas une campagne « plate ». Il fallait seulement oser regarder au-delà du bruit des guerres de tarifs et de l’ombre menaçante de Trump. Les vrais enjeux étaient là. Ils ont été posés. Débattus. Décortiqués.

Maintenant, il est l’heure de choisir.

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