Un échange entre Justin Trudeau et Xi Jinping au G20 à Bali est devenu viral ce mercredi. On peut entendre Xi Jinping reprocher à Justin Trudeau que le contenu de leurs discussions ait fuité dans les médias.
« Tout ce qu’on a discuté a fuité dans les médias, c’est inapproprié. Et ce n’est pas comme ça que la discussion s’est déroulée », aurait affirmé le dirigeant chinois.
Dans un rare élan de courage, Justin Trudeau aurait alors répliqué : Au Canada, nous croyons au dialogue libre, ouvert et honnête et c’est ce que nous continuerons de pratiquer. » Ajoutant ensuite qu’il continuerait de travailler de manière constructive avec son homologue mais qu’il y aurait évidemment des désaccords.
Le malaise était néanmoins palpable et la prise de bec a rapidement été relayé dans les médias du monde entier, qui y ont vu une forme de soumission du premier ministre canadien face à l’imposant dragon chinois.
Mais un passage encore plus inquiétant aurait apparemment passé sous le radar des commentateurs. En effet, le journaliste de CTV News qui aurait publié la vidéo originale note qu’une phrase de Xi ne fut pas traduite par son traducteur, et qu’elle irait comme suit : « Sinon, c’est difficile de savoir ce qui va se passer ».
En d’autres termes, Xi Jinping n’a pas fait que critiquer Justin Trudeau, mais est allé jusqu’à le menacer de manière évasive pour le mettre au pas.
Les sections commentaires ne s’entendent cependant pas au sujet de cette traduction, certains affirmant qu’il aurait simplement dit quelque chose comme « Sinon, l’issue de la conversation devient difficile ». Ce à quoi d’autres répondent que le terme « sinon » prend une plus grande valeur dans le contexte et démontre une grande irritation de la part de Jinping.
Cet échange tendu survient après de nombreuses révélations d’ingérence chinoise au Canada dans les dernières semaines. L’ouverture de stations de polices en sol canadien, le financement clandestin de candidats à l’élection de 2019 et la découverte d’un espion chinois chez Hydro-Québec ont en effet révélées la prédation chinoise sur la société canadienne.
Quitte à ne pas bénéficier d’une défense solide de la part de Justin Trudeau, cet évènement gênant a au moins l’avantage de révéler à la face du monde les tentatives d’intimidation chinoise envers le Canada.