Il y a des preuves d’une mauvaise utilisation de l’argent des contribuables. Il y a des preuves de tromperie. Ensuite, il y a les excuses admettant la culpabilité. Où est la GRC ?
Chaque jour, le scandale de WE, qui a enveloppé le gouvernement Trudeau, révèle plus de substance visqueuse.
Hier, nous avons appris que les 912 millions de dollars destinés à l’organisation caritative WE n’étaient pas réellement destinés à l’organisation caritative WE, mais plutôt à la WE Charity Foundation, une entité créée sous la forme d’un holding immobilier doté d’un budget annuel de 150 000 dollars.
Plus tard dans la journée, lors de sa comparution devant la commission parlementaire des finances, le ministre des finances Bill Morneau a admis que sa famille et lui avaient effectué des voyages de luxe financés par WE. Ces voyages ont eu lieu en 2017 et il vient juste de découvrir qu’il n’avait pas remboursé l’organisme de bienfaisance pour le voyage. Le jour même de sa comparution devant la commission parlementaire, il a fait un chèque de 41 366 dollars à WE. Puis il s’est excusé. Une fois de plus, il s’est excusé.
Cela semble être la tendance de ce gouvernement. Nier que vous avez fait quelque chose de mal, puis, face à la preuve du contraire, l’admettre, s’excuser. Rincez, répétez.
Ils n’ont littéralement aucune honte.
Mais la vraie question dans tout cela est : où est la GRC ?
Il y a des preuves de mauvaise utilisation de l’argent des contribuables. Il y a des preuves de tromperie. Ensuite, il y a les excuses admettant la culpabilité. Je demande à nouveau, où est la GRC ?
Vous vous souvenez de ce que le sénateur Mike Duffy a vécu à propos d’un « scandale » de dépenses ? Il a été traqué pendant près de trois ans par les médias et a fait l’objet d’une enquête de la GRC qui l’a inculpé au pénal de 31 chefs d’accusation distincts. Toutes ont été rejetées, je pourrais ajouter.
Duffy a été inculpé parce qu’il a déclaré qu’un chalet qu’il possédait à l’Île-du-Prince-Édouard était sa résidence principale et qu’il a réclamé, en vertu des règles du Sénat, des dépenses pour sa résidence d’Ottawa.
Dans cette affaire, le juge Charles Vaillancourt a déclaré : « Les circonstances de cette affaire sont très éloignées des règles habituelles en matière de fraude et d’abus de confiance ».
Ce à quoi il faisait référence, c’est que pour qu’une fraude soit réputée avoir eu lieu, il faut qu’un avantage tangible ait été reçu et qu’il ait été obtenu par tromperie.
Si nous examinons le scandale WE, nous voyons certainement un élément de tromperie dans la manière dont cela a été annoncé et ensuite pour découvrir que l’argent n’allait même pas là où on nous l’avait dit.
De plus, les histoires que nous ont racontées WE et les libéraux ont changé plusieurs fois pour essayer de minimiser ce qui s’était passé. Le Premier ministre a même déclaré à l’Assemblée mardi que la décision avait été prise par la fonction publique alors que ce n’était clairement pas le cas.
Toute cette affaire pue au plus haut point et réclame littéralement à grands cris une enquête de la GRC.
Rappelez-vous le cas du sénateur Mike Duffy. Elle a fait la une des journaux pendant des mois et a donné lieu à une enquête de la GRC.
Le scandale de l’association caritative WE est bien, bien pire. Où est la GRC ?
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