Traduit de l’anglais. Article de Lorne Gunter publié le 27 juillet 2024 sur le site du Toronto Sun.
Il faut s’y attendre. Il y aura un assaut d’accusations selon lesquelles le changement climatique est à l’origine de la dévastation qui s’est produite dans la charmante station de montagne de l’Alberta.
Les écologistes, les universitaires et le gouvernement libéral actuel ont attribué au changement climatique l’incendie de Fort McMurray en 2016, l’incendie de Lytton en 2021 et les incendies du Québec de l’été dernier. Pourquoi ne pas en faire autant pour Jasper 2024 ?
L’accusation de changement climatique servira à soutenir des mesures de plus en plus impopulaires en matière de changement climatique, telles que les mandats pour les véhicules électriques, les dépenses pour les réseaux d’énergie nette zéro et la taxe sur le carbone.
N’y croyez pas une minute.
L’insistance de Parcs Canada à laisser des milliers d’hectares de forêts mortes se régénérer naturellement a transformé le parc national de Jasper en bois d’allumage.
Bill Byrne, ancien vice-ministre de l’Alberta, s’est souvent heurté aux fonctionnaires fédéraux qui refusaient d’éclaircir les forêts mortes dans les parcs nationaux. Il a écrit dans l’Edmonton Journal de vendredi que la rigidité de Parcs Canada faisait en sorte que « les parcs devenaient des poudrières qui non seulement détruiraient les parcs fédéraux, mais qui, une fois allumées et hors de contrôle, s’étendraient aux forêts albertaines adjacentes ».
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Le gouvernement de l’Alberta autorise l’abattage sélectif des arbres morts dans les forêts provinciales. Il autorise des coupe-feu limités à l’avance, procède à des brûlages dirigés et laisse « les incendies naturels suivre leur cours si les vies ou les biens privés ne sont pas menacés », a expliqué M. Byrne.
On est loin de l’approche éco-extrémiste de Parcs Canada. Par exemple, aucune coupe sélective n’a été autorisée à l’intérieur des parcs pour éclaircir les centaines de milliers d’arbres détruits par le dendroctone. Au lieu de cela, les arbres sont restés dépourvus d’aiguilles et de feuilles rouges pendant une vingtaine d’années, devenant de plus en plus secs au fil des ans, comme de gigantesques allumettes.
Lorsque le feu de forêt a finalement éclaté, des kilomètres et des kilomètres de ce magnifique parc national se sont transformés en un tsunami de flammes qui a envahi une grande partie de la ville de Jasper en l’espace de quelques heures.
Mais l’Alberta n’était pas la seule à s’inquiéter.
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Dans le cas d’un incendie de cette ampleur, il faut s’attendre à une enquête fédérale. Mais ne vous attendez pas à ce que Parcs Canada soit blâmé.
Accuser le changement climatique ne correspond pas seulement au discours actuel de l’élite sur tous les phénomènes météorologiques ou naturels extrêmes, mais c’est aussi une explication plus facile.
Les hommes politiques, les journalistes, les universitaires, les militants et une grande partie du public sont déjà conditionnés à croire que le changement climatique est la cause de tous les maux. Il faut donc sortir les véhicules électriques, les pompes à chaleur, les éoliennes et les interdictions d’utiliser des combustibles fossiles.
Le fait d’accuser le changement climatique signifie également que personne à Parcs Canada n’a à prendre ses responsabilités.
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