Par Cosmin Dzsurdzsa
Les organismes de surveillance des droits de l’homme craignent que le régime communiste chinois n’intensifie la répression contre les chrétiens dans tout le pays communiste.
Récemment, la Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF) a tiré la sonnette d’alarme au sujet des nouvelles mesures adoptées par le Parti communiste chinois (PCC).
Ces nouvelles lois autoritaires, intitulées Mesures sur la gestion du clergé religieux, exigent des églises sanctionnées qu’elles s’engagent à soutenir pleinement le PCC et interdisent les églises de maison.
« Les nouvelles mesures étendent un système invasif et complet de contrôle et de surveillance du clergé », peut-on lire dans un rapport de l’USCIRF.
« L’article 3 des Mesures exige du clergé – entre autres exigences – qu’il soutienne le pouvoir du Parti communiste chinois (PCC), le système politique socialiste chinois et la politique de ‘sinisation de la religion’ du PCC, imposant effectivement un test politique pour garantir la loyauté des clercs envers le PCC. »
Ces lois visent à renforcer le contrôle des cinq groupes religieux sanctionnés par la Chine, à savoir l’Association bouddhiste de Chine, l’Association taoïste de Chine, l’Association islamique de Chine, le Mouvement patriotique des trois moitiés protestantes et l’Association catholique patriotique de Chine.
Toute autre activité religieuse en dehors de ces organismes sera désormais interdite et sera punie par l’État.
Certains articles de la loi décrivent des « activités religieuses illégales » et une « infiltration étrangère utilisant la religion ».
« Ces dispositions vagues pourraient être utilisées comme un vaste prétexte pour réprimer les groupes religieux indépendants, les groupes minoritaires ethnoreligieux et les groupes religieux ayant des liens perçus comme étrangers », a averti l’USCIRF.
Selon le groupe China Aid, les nouvelles mesures sont conçues pour cibler les personnes qui pratiquent leur religion en privé et qui font déjà l’objet d’un examen minutieux et d’arrestations de la part des responsables gouvernementaux.
Dans son rapport, l’USCIRF note que le PCC a « détenu et arrêté des dizaines de prêtres catholiques clandestins » depuis la promulgation de la loi au début de l’année.
« Les églises de maison à travers la Chine font l’objet d’un harcèlement accru, allant des descentes dans les églises à la répression de leurs activités, en passant par la détention de leurs dirigeants », a déclaré Gina Goh, défenseur des droits des chrétiens en Chine.
« Pékin cherche à intimider les dirigeants dans l’espoir que les églises se dissolvent par peur. Leur complot n’aboutira pas, grâce à la résilience de l’église de maison chinoise. Elles ont survécu à la Révolution culturelle, et elles survivront également à l’ère de Xi. »
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