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La collusion médiatique face aux Twitter files

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Le 2 décembre, Elon Musk a retweeté les Twitter Files à ses quelque 120 millions d’abonnés. Il s’agit d’un fil de commentaires et de documents publié le journaliste Matt Taibbi, tirés des communications à l’interne entre cadres de l’ancienne administration que lui avait fourni Musk afin de faire la lumière sur la censure. Au moment d’écrire ces lignes, le deuxième lot annoncé par Musk n’est pas encore paru.

Matt Taibbi n’est pas un illustre échotier. C’est un ancien éditeur collaborateur du magazine Rolling Stone ayant acquis une renommée en 2009 avec son enquête sur le rôle des banques Goldman Sachs dans la création de bulles spéculatives aboutissant à des crises financières.

Les Twitter Files ne révèlent rien de surprenant pour quiconque ayant suivi le dossier de la censure sur le réseau, et plus particulièrement la suppression de l’article du New York Post sur le laptop de Hunter Biden, à quelques semaines des élections présidentielles de 2020. Les documents confirment que Twitter a pris des mesures extraordinaires pour supprimer la nouvelle, allant d’apposer un avertissement marquant le lien comme « non sécuritaire » jusqu’à bloquer sa transmission par message privé, un recours pourtant réservé aux cas jugés d’extrême gravité, comme la pornographie juvénile.

Le blocage temporaire du compte de Kaleigh McEnany, alors porte-parole de la Maison-Blanche, pour avoir simplement mentionné l’article du New York Post démontre l’ampleur des mesures déployées pour étouffer la nouvelle.

L’unique justification mise de l’avant pour réprimer l’article était le partage de matériel piraté, qui contrevient aux termes de Twitter. Les courriels internes révèlent que certains cadres doutaient que ce motif puisse tenir la route. La décision finale est revenue à Vijaya Gadde, qui occupait le poste de conseillère générale et de cheffe du service juridique et politique. Elle est d’ailleurs la principale responsable du bannissement du compte de Donald Trump en 2021. Comme quoi, il n’est pas nécessaire de noyauter toute l’administration d’une entreprise, mais de placer un seul pion dans une position stratégique. À noter qu’un an plus tard, l’administration Biden a appointé Vijaya Gadde au comité consultatif sur la cybersécurité de la CISA [Cybersecurity and Infrastructure Security Agency – en français : l’Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures]. Récompense pour travail bien fait? Au moins, il lui reste de quoi s’occuper depuis son congédiement par Elon Musk le 27 octobre 2022.

Twitter n’est évidemment pas le seul média à avoir étouffé l’affaire. Les médias de masse l’ont balayée du revers de la main, la qualifiant d’une opération de désinformation étrangère, voir d’ingérence russe. Il a fallu 16 mois pour que le New York Times reconnaisse qu’il s’agissait d’une vraie nouvelle.

Le FBI, qui est en possession de l’ordinateur depuis la fin 2019, ne s’y est pas beaucoup intéressé non plus. Pourtant, on a souvent mené des enquêtes approfondies pour beaucoup moins. Imaginez le tollé s’il s’agissait de la famille Trump…

Venant d’organes mandatés pour transmettre l’information, il s’agit de mensonge par omission. Quelles informations ce laptop contient-il pour qu’il soit impératif de les taire? Pourquoi Ceux qui défendent les manœuvres de l’ancienne administration Twitter soutiennent qu’il était uniquement question d’empêcher des photos sexuelles embarrassantes impliquant Hunter Biden de circuler sur le web. Le laptop contenait effectivement des images compromettantes du fils Biden, mais aussi, et surtout, des courriels, dont certains de Burisma.

Rappel: en 2014, après son renvoi de l’armée américaine pour consommation de cocaïne, Hunter Biden a été recruté pour siéger sur le conseil d’administration de la firme énergétique ukrainienne Burisma, malgré un manque total de qualifications. À cette époque, le procureur général de l’Ukraine Viktor Shoken enquêtait sur Burisma. Des messages confirment que Hunter Biden avait facilité une rencontre entre Vadym Pozharskyi, conseiller spécial auprès du conseil d’administration de Burisma, et son père Joe Biden, alors Vice-Président des États-Unis. Cette rencontre aurait eu lieu moins d’un an avant que Joe Biden n’exerce des pressions sur le gouvernement ukrainien de Petro Poroshenko pour faire congédier le procureur Viktor Shoken.

D’autres courriels font état des transactions commerciales de la famille Biden et de l’homme d’affaires Tony Bubulinski avec le conglomérat CEFC China Energy. Quand l’affaire s’est ébruitée en dépit de tous les efforts de colmatage, Joe Biden a suggéré que M. Bobulinski faisait partie d’une campagne de désinformation et d’ingérence russe. Tony Bobulinski a tout démenti dans un point de presse, ajoutant que Joe Biden ne voulait pas que son nom apparaisse par écrit dans leurs documents.

L’establishment politico-médiatique comprenait qu’il était primordial de censurer cette nouvelle. Selon une enquête de Media Research Center, 16% des électeurs de Joe Biden auraient modifié leur vote s’ils avaient eu connaissance de cette nouvelle:  4% d’entre eux auraient voté pour Trump, 4% pour un tiers candidat et 9% se seraient abstenus. Dans les états chaudement disputés, ça aurait pu impacter l’issue du vote.

Deux années se sont écoulées depuis la parution de l’article du New York Post, mais les manœuvres de la classe médiatique sont toujours aussi indignes de la profession journalistique. Les grands réseaux américains ont encore boudé ce dossier. Il est aberrant que les médias qui passent leur temps à dénigrer Elon Musk en scrutant ses moindres gestes tentent d’éclipser une nouvelle majeure concernant Twitter. CNN publie un éditorial de Dean Obeidallah, selon qui les Twitter Papers serait un moyen pour détourner l’attention de la réactivation du compte du suprématiste blanc Andrew Anglin. C’est plutôt lui qui se concentre sur l’individu le plus répréhensible qu’il peut trouver sur Twitter afin d’occulter complètement le sujet.

Sur les réseaux sociaux, les militants gauchistes réduisent le contenu de l’ordinateur portable de Hunter Biden aux seules « dick pics » du principal intéressé, dont empêcher la diffusion serait une simple question de décence et de respect (soit). Certains vont jusqu’à narguer ceux qui dénoncent la censure du laptop de Hunter Biden, insinuant qu’ils sont avides de pornographie.

En espérant que le prochain lot de documents ébranlera davantage la collusion du système médiatique et rendra difficile la sourde oreille et l’aveuglement volontaire. 

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