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La course à la chefferie du Parti libéral du Canada est-elle à risque face à l’ingérence étrangère ?

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Justin Trudeau a annoncé récemment sa démission prochaine, qui deviendra effective lorsque les libéraux auront désigné un nouveau chef. Bien sûr, il ne semble pas y avoir urgence à remplacer Trudeau, car tout indique, à moins d’un retournement majeur, que les libéraux subiront une défaite écrasante lors des prochaines élections. Si ce sont les membres du parti qui choisiront le futur chef, les règlements internes du PLC sont tels qu’ils exposent l’organisation à des risques d’ingérence étrangère.

Si Mark Carney est pressenti comme un favori à la succession de Justin Trudeau, un autre candidat, Chandra Arya, a attiré l’attention, mais pas pour les bonnes raisons. Ce Canadien d’origine indienne, arrivé au pays à l’âge de 43 ans, a affirmé que la maîtrise du français n’était pas un prérequis pour briguer la chefferie du Parti libéral. Selon lui, ce qui importe pour un chef – et pour les Québécois – c’est ce qu’il livre comme résultats, et non les langues qu’il parle.

Bien que cette déclaration banalise encore davantage le fait français au Canada et reflète le recul persistant du bilinguisme sous les libéraux, il est peu utile de s’attaquer à M. Arya sur ce point, car il est improbable qu’il soit élu chef, et encore moins qu’il devienne premier ministre. Toutefois, un autre élément concernant sa candidature mérite une attention particulière.

Le professeur Jean-François Caron, dans une publication Facebook, a révélé qu’il était devenu membre du Parti libéral sans fournir d’adresse au Canada. Cet universitaire, qui réside à Astana, au Kazakhstan, a ainsi mis en lumière une faille dans les règlements du PLC : n’importe qui peut devenir membre gratuitement, sans avoir à prouver son lieu de résidence.

Si la possibilité d’adhésion gratuite au PLC était déjà connue, cette faille majeure représente un risque important d’ingérence étrangère de la part de puissances hostiles. Pensons à l’Inde, à la Chine ou encore à la Russie, qui pourraient profiter de cette faiblesse pour influencer un processus démocratique interne exclusivement réservé aux Canadiens.

Bien entendu, M. Arya n’est ni responsable d’ingérence étrangère, ni directement soupçonné. Cependant, ses liens avec les nationalistes hindous et son hostilité envers la communauté sikhe soulèvent des questions légitimes concernant ses intérêts dans un contexte de conflit diplomatique entre le Canada et l’Inde.

Le processus démocratique de l’élection d’un nouveau chef libéral ne devrait concerner que les habitants du Canada, et en particulier ceux qui détiennent la citoyenneté. Il ne devrait pas être ouvert à des acteurs étrangers cherchant à s’ingérer dans les affaires canadiennes. Les libéraux doivent corriger cette faille immédiatement, sous peine de voir leur crédibilité gravement entachée dans la lutte contre l’ingérence.

On peut néanmoins affirmer que nous assistons à la fin d’un cycle : celui des libéraux. Dix ans au pouvoir, c’est généralement la limite dans notre système parlementaire. Le gouvernement libéral était déjà épuisé depuis quelques années, et les réussites de ses débuts, comme la légalisation du cannabis, ne sont plus qu’un lointain souvenir.

On se souviendra surtout des dernières années du gouvernement Trudeau pour son inaction face aux avertissements de son propre ministère de l’Immigration, soulignant que la situation était intenable. Les libéraux devront bientôt rendre des comptes aux électeurs, et le verdict semble déjà rendu : un gouvernement conservateur majoritaire est fortement pressenti.

Le minimum que les libéraux puissent faire, c’est de préserver un peu de la dignité qui leur reste en organisant une course à la chefferie transparente et à l’abri des influences étrangères.

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