Le monde, en ce printemps 2025, est plus instable que jamais. Les guerres se succèdent sans que l’on puisse trouver de solutions, les tensions se multiplient entre les différents États. L’économie souffre énormément, et quantité d’entreprises se plaignent de voir leurs revenus baisser, si elles ne sont pas simplement menées à la faillite. La belle saison s’en vient, mais il faut également se préparer, car la tempête arrive.
Pour la première fois depuis des années, les revenus de Domino’s Pizza sont en baisse. Pourquoi parler de cette entreprise en particulier ? Parce qu’il s’agit d’une chaîne de restauration à la croissance soutenue depuis longtemps, et qu’elle s’adresse aux consommateurs à petit budget. Si l’on voulait se faire plaisir, se commander une pizza était jadis la norme. Mais depuis quelques années, les prix ayant tellement explosé, cela est devenu un luxe pour une bonne partie de la population.
Aux États-Unis, Domino’s Pizza, et bien d’autres entreprises, proposent de payer en versements. C’est signe que la consommation a ses limites. Si les gens s’endettent pour acheter de la pizza en versements, comment peut bien se porter l’économie mondiale ? Si l’on observe dans sa ville les différents commerces qui y ont pignon sur rue, on constate plusieurs choses.
Déjà, les chaînes sont omniprésentes. Elles ont littéralement bouffé les entrepreneurs indépendants, qui sont incapables de faire face aux coûts prohibitifs des loyers et des intérêts. Sans compter qu’ils n’ont pas les reins assez solides pour faire face à une autre crise, après celle de la pandémie de Covid-19. Les chaînes de restauration peuvent fonctionner, elles, jusqu’à un certain point, à pertes.
Les petits commerces indépendants qui résistent sont obligés de réduire leur surface, en cédant une partie du local à un autre entrepreneur, ou sont obligés de fermer boutique. Certaines industries, telles que le livre, sont incapables de vivre sans les subventions de l’État. Les villes universitaires attirent moins d’étudiants, en raison du coût de plus en plus élevé du logement et de la possibilité de faire un emploi plus payant sans s’endetter.
Sherbrooke, par exemple, souffre d’une série de conjonctures défavorables. C’est une ville étudiante, mais où il y a moins d’emplois à pourvoir pour ceux-ci. L’activité économique s’en ressent. Quantité de commerces sont fermés au centre-ville. Mais ce ne sont pas seulement les villes qui souffrent, ce sont aussi les citoyens eux-mêmes.
Faire une modeste épicerie peut coûter 70 $, et l’on n’a pas beaucoup de viande dans un tel panier. Tout au plus, quelques pains, du lait, des œufs, un peu de viande et des légumes. Les fruits étant hors de prix, avec une barquette de framboises à 5 $ au Maxi. Les épiciers comme IGA sont délaissés, en raison des prix encore plus élevés. Certains jours, on pourrait entendre une mouche voler dans ce type de magasins.
Même des ingénieurs ont du mal à trouver de l’emploi. Il faut dire que les tarifs, et les guerres un peu partout, ont eu raison de l’embauche chez plusieurs entreprises. Le coût de la vie augmentant, et donc forcément les salaires qui doivent être versés pour affronter l’inflation, font que de plus en plus d’entreprises délocalisent des services en Inde ou en Afrique.
Les métiers de l’informatique sont concernés. Mais pas que. Ce qui était jadis une garantie de trouver un bel emploi, en étudiant à l’université, se transforme chaque jour en parcours du combattant pour les étudiants fraîchement diplômés. Quand même des vétérans de leur domaine ont du mal à trouver de l’emploi…
Donc, qu’est-ce qu’il faut faire ? On ne peut pas y faire grand-chose, sinon que de développer des compétences à côté, qui seront utiles en cas d’aggravation de la crise. Par exemple : faire du pain, cuisiner davantage, se mettre en forme. Faire du sport, lire, se développer intellectuellement.
Si l’effondrement soudain de notre société n’est pas prévisible à court terme, ceux qui seront le plus en forme, et les plus compétents de leurs mains, s’en sortiront mieux que ceux dont l’emploi a été rayé de la carte par une machine.