D’après un article de Chris Fox publié sur CTV News le 22 mai 2025.
Dans un reportage publié par CTV News, le journaliste Chris Fox révèle les détails d’une opération policière majeure ayant permis de démanteler un réseau d’exploitation de travailleurs étrangers en Ontario. Cette affaire soulève de sérieuses questions sur la gestion libérale de l’immigration, qui semble favoriser un climat propice aux abus et à l’esclavage moderne.
Chris Fox rapporte qu’en juillet et septembre 2019, les forces policières ont exécuté sept mandats de perquisition à Hamilton et un autre à Milton, dans le cadre d’une enquête sur un réseau d’exploitation. Lors de ces opérations, les agents ont découvert 84 ressortissants étrangers vivant dans des conditions qualifiées de « déplorables », dont certaines maisons abritaient jusqu’à 25 personnes.
Les autorités affirment que ces personnes avaient été « exploitées » par des agences d’emploi opérées par les membres du réseau, qui avaient facilité leur entrée au Canada. Ces agences tiraient parti des failles du système d’immigration canadien pour mettre ces travailleurs au service d’emplois mal rémunérés, sans statut légal, sans recours ni protection.
Chris Fox précise que des accusations ont été portées en 2021 et 2022, et que le processus judiciaire s’est conclu en avril 2025. Trois personnes ont été reconnues coupables :
- Mario Roca Morales a plaidé coupable à trois chefs de traite de personnes en février. Il a été condamné à huit ans et demi de prison.
- Miurel Bracamonte a reconnu avoir employé des ressortissants étrangers sans autorisation. Elle a reçu une peine conditionnelle de quatre mois, suivie de huit mois de probation.
- Christian Vitela, également accusé d’avoir employé illégalement des travailleurs étrangers, a reçu une absolution conditionnelle avec deux ans de probation, incluant l’interdiction d’embaucher des ressortissants étrangers.
Dans un communiqué cité par Chris Fox, Abeid Morgan, directeur des opérations de renseignement et d’exécution à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), a salué le travail des enquêteurs :
« Les accusations et les peines prononcées reflètent une enquête approfondie et notre engagement indéfectible envers l’intégrité du système d’immigration canadien », a-t-il déclaré, insistant sur la collaboration continue entre l’ASFC et la GRC pour renforcer la sécurité aux frontières.
Mais derrière les félicitations officielles, cette affaire révèle un problème systémique. Le gouvernement libéral, par ses politiques migratoires permissives, facilite involontairement la création d’un climat propice à l’exploitation. En encourageant massivement le recours à la main-d’œuvre étrangère temporaire sans offrir les ressources nécessaires pour en surveiller les conditions de vie et de travail, Ottawa expose des centaines de personnes à des abus graves.
Comme le démontre ce cas documenté par Chris Fox, le Canada n’est pas seulement une terre d’accueil : il peut aussi devenir, pour certains, une prison invisible où règnent pauvreté, dépendance et humiliation. Une réforme du système d’immigration est plus que nécessaire : elle est urgente.