Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

La tyrannie de la bureaucratie et l’instrumentalisation militante des codes de conduite

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Traduit de l’anglais. Texte de Micheal Higgins publié le 28 août 2023 sur le site du National Post.

Il y a dix-neuf mois, Mike Ramsay, conseiller scolaire et ancien officier de police – qui s’adonne à être noir – participait à une réunion du conseil scolaire lorsqu’il a pris la défense d’un enseignant qu’il n’avait jamais rencontré.

Il lui en a coûté d’être traité de suprémaciste blanc, d’être mis à l’écart, d’être censuré par son conseil scolaire, d’être banni des réunions, d’endurer une longue bataille judiciaire et, le mois dernier, d’être menacé d’une nouvelle audience disciplinaire.

Ramsay est une autre victime de l’instrumentalisation des audiences disciplinaires contre ceux qui sont accusés d’hérésie, de ne pas suivre la ligne du parti sur l’identité de genre ou la politique raciale, de s’opposer à ce qui est enseigné aux enfants dans les écoles, ou pour avoir tweeté quelque chose que certaines personnes trouvent répréhensible.

La victime la plus connue de cette tyrannie de la bureaucratie est Jordan Peterson, qui a récemment perdu une bataille judiciaire contre l’Ordre des psychologues de l’Ontario. L’ordre avait ordonné à M. Peterson de suivre un « coaching » pour certains tweets que l’ordre avait jugés indignes d’un psychologue.

Chose incroyable, dans le cas de Peterson, il n’a pas été reconnu coupable de quoi que ce soit, il n’y a pas eu d’audience disciplinaire, il s’agit simplement d’une punition par décret.

Cette instrumentalisation militante des codes de conduite se produit partout au Canada et est ressentie par de nombreuses personnes qui ne bénéficient pas de la notoriété de Peterson.

L’infirmière Amy Hamm fait l’objet de mesures disciplinaires pour avoir cru en la biologie et aimé un panneau d’affichage « I (heart) J.K. Rowling ».

Chanel Pfahl, alors enseignante à Barrie (Ontario), a fait l’objet d’une action en justice en raison d’une publication sur Facebook qui s’opposait à l’endoctrinement des enfants par la théorie du racisme systémique.

Jim McMurtry, enseignant depuis 40 ans et titulaire d’une maîtrise en histoire de l’éducation, a été licencié par le district scolaire d’Abbotsford pour avoir souligné que la plupart des enfants des pensionnats indiens mouraient de la tuberculose et d’autres maladies.

Pour Mike Ramsay, les problèmes sont apparus soudainement lors d’une réunion du Waterloo Region District School Board (WRDSB) de l’Ontario en janvier 2022.

Carolyn Burjoski, professeur d’anglais avec 20 ans d’expérience, présentait un exposé sur ses préoccupations concernant certains ouvrages dans les bibliothèques des écoles élémentaires. Certains livres ont été supprimés, comme le Dr. Seuss, tandis que de nouveaux livres sur la diversité ont été ajoutés.

Elle a mis l’accent sur deux nouveaux livres, « Rick » d’Alex Gina, dans lequel un jeune garçon est encouragé à s’interroger sur sa sexualité et finit par déclarer qu’il est asexué, et « The Other Boy » de M.G. Hennessy, dans lequel une adolescente s’identifie par la suite à un garçon.

« Certains de ces livres donnent l’impression qu’il est simple, voire cool, de prendre des bloqueurs de puberté et des hormones du sexe opposé », a-t-elle déclaré au conseil d’administration. Mais les élèves du primaire ne sont que des enfants. « Laissons-les grandir à leur rythme et cessons de leur mettre la pression pour qu’ils aient une sexualité précoce », a-t-elle ajouté.

Elle a finalement été interrompue par le président de l’époque, Scott Piatkowski, qui craignait qu’elle n’enfreigne le code des droits de l’homme de l’Ontario. M. Ramsay a tenté de défendre Mme Burjoski et a souhaité que sa présentation se poursuive, mais il a été rejeté par 5 voix contre 4.

Un mois plus tard, M. Ramsay a fait l’objet d’une plainte relative au code de conduite. La plainte proprement dite et les actions du WRDSB seraient restées secrètes en raison d’une clause de confidentialité, mais une fois que Ramsay a intenté une action en justice, les documents sont devenus publics.

Que lui reprochait-on ? « Il n’est pas d’accord avec les actions entreprises par le WRDSB », selon la plainte, et il n’a pas respecté les décisions prises par le conseil.

Son compte Twitter a été passé au crible. Il est accusé d’avoir retweeté un article de journal, écrit par un collègue, qui critiquait le conseil d’administration. Il a retweeté quelqu’un qui a qualifié le WRDSB de « farce » et, dans un autre tweet, a indiqué qu’il était d’accord avec un commentaire sur la « guerre des woke contre les critiques ». Selon la plainte, il est coupable d’avoir tweeté ou retweeté des commentaires qui « amplifient le mal » et « sèment le doute ».

Il a été accusé d’avoir signé une pétition qui exhortait les autorités éducatives de l’Ontario à ne pas laisser les politiques « woke » entrer dans les écoles. Il n’a pas rédigé la pétition, il l’a simplement signée, et pour cela, il a été persécuté.

« Selon moi, leur interprétation de ce qui constitue une violation (du code de conduite) est tout ce qu’ils n’aiment pas que je dise. C’est le seul critère qu’ils utilisent, selon moi », a déclaré M. Ramsay lors d’une interview.

« De nos jours, dans toute la province, et en fait dans tout le pays, l’objectif principal est d’enseigner aux enfants qu’un groupe basé sur la couleur de peau est l’oppresseur, et qu’un groupe basé sur l’origine raciale ou la couleur est l’opprimé. Je ne suis pas d’accord avec cela. Je ne crois pas que ce soit une façon d’avancer et cela va à l’encontre du rêve de Martin Luther King. Nous avons un groupe de la gauche radicale qui veut mener des batailles qui ont déjà été gagnées ».

En juillet 2022, il a été informé qu’il avait enfreint le code de conduite du conseil d’administration en refusant d’accepter les décisions du président et du conseil d’administration, en accusant des collègues administrateurs d’avoir eu un comportement illégal et en divulguant des informations confidentielles. Il a été blâmé et interdit de réunion jusqu’en septembre. Il a introduit un recours judiciaire contre cette décision et attend une décision.

Mme Burjoski, quant à elle, a intenté une action en diffamation d’un montant de 1,75 million de dollars contre le WRDSB, ainsi qu’une action en révision judiciaire demandant à un tribunal d’annuler la décision du WRDSB de mettre fin à sa présentation et de l’expulser de la réunion.

M. Ramsay a été élu neuf fois en tant qu’administrateur et a siégé sans interruption depuis 2000. Son objectif est de « faire entendre la voix des parents à la table du conseil d’administration, de faire part de leurs préoccupations ». Le code de conduite, a-t-il déclaré, « est utilisé comme une arme pour étouffer les voix dissidentes. (C’est le cas dans tout le Canada. Cela fait partie de cette politique identitaire qui, à mon avis, est très dangereuse.

[…]

« La lutte a un coût élevé », a déclaré M. Ramsay. « Vous êtes mis à l’écart. Vous savez à quel point c’est devenu ridicule ? Je suis noir, mais on m’a traité de suprémaciste blanc ».

Pour lire l’article intégral.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

QS ou les limites de l’idéalisme

Quelques mois après que Catherine Dorion ait réglé ses comptes contre Gabriel Nadeau-Dubois et les fonctionnements internes de Québec Solidaire dans son livre « Les têtes

  • Nouvelles semblables