Le gouvernement allemand a pris la décision de baisser de 30 centimes les taxes sur l’essence afin de donner une bouffée d’air économique à ses citoyens.
Après l’annonce d’un abonnement mensuel à neuf euros dans les transports publics, le gouvernement allemand prend cette fois des mesures pour aider les automobilistes. Depuis ce mercredi, les prix à la pompe vont baisser grâce à une ristourne fiscale. Avec une baisse des taxes au minimum autorisé par l’UE, le prix de l’essence va ainsi baisser d’environ 30 à 35 centimes par litre, celui du diesel de 14 à 17 centimes.
Sous la barre des 2 euros
Dès les premières heures de son entrée en vigueur le 1er juin, l’effet de la mesure était sensible, ont constaté plusieurs automobilistes interrogés par l’AFP. Dans une station service de la capitale allemande, le diesel affiche déjà 1,87 euro et le Super 1,88 euro.
Le club d’automobilistes ADAC a également constaté que les effets de la mesure. Les prix sont redescendus sous les deux euros le litre dans de nombreuses stations du pays. La veille, le Super était en moyenne à 2,13 euros.
L’autorité allemande de la concurrence a annoncé qu’elle vérifierait que la baisse est bien répercutée dans l’ensemble du pays, mais reconnait qu’elle ne pourra contraindre les entreprises. Cette vague de baisse s’articulera par la concurrence entre les stations qui les inciteront à s’aligner sur les tarifs qui attireront le plus les clients.
Concurrence entre la voiture et les transports publics
Cette mesure va-t-elle inciter les automobilistes a reprendre la voiture et abandonner les tranports en commun? Un véritable dilemme économique avec le ticket à neuf euros par mois qui permet d’emprunter les transports en commun locaux et régionaux dans toute l’Allemagne jusque fin août.
La mesure est si attractive que certains craignent une saturation des trains, notamment le week-end et durant les vacances. Sept millions d’abonnements ont déjà été vendus.
« C’est plus long, six heures, mais moins cher. C’est bien que moins de voitures soient utilisées, mais les trains régionaux sont déjà très pleins et ils le seront probablement encore plus », remarque Anica Burkhardt, une étudiante 21 ans, qui fait régulièrement le trajet entre Brême et Berlin.
Le chancelier Olaf Scholz a reconnu devant le Bundestag que le problème de l’inflation, qui a atteint en mai un nouveau record à 7,9% sur un an, n’était « pas résolu » par ses mesures. L’Allemagne a déjà débloqué quelque 30 milliards d’euros pour soulager les ménages face aux hausses de prix aggravées par la guerre en Ukraine.
Source : AFP
