Le Bloc Québécois compte voter avec les libéraux de Justin Trudeau sur le controversé projet de loi UNDRIP qui pourrait compromettre la souveraineté du Québec, et auquel la plupart des Premières Nations du Québec s’opposent.
Le projet de loi C-15 inclut plusieurs provisions, mais la plus controversée est la suivante: sous sa formulation actuelle, le projet de loi pourrait donner un droit de veto sur les projets économiques de grande envergure aux Premières Nations dont les territoires seraient concernés. UNDRIP exige que les peuples autochtones donnent un “consentement préalable libre et éclairé” au développement sur leurs territoires, mais le projet de loi ne définit pas le consentement et ne déclare pas que la disposition relative au consentement est différente ou identique à l’exigence constitutionnelle canadienne de consultation.
Malgré le fait que François Legault s’oppose au projet sous sa forme actuelle, le Bloc Québécois compte ignorer le gouvernement Québec et soutenir Justin Trudeau dans l’adoption du projet de loi C-15.
“Nous ne voudrions pas nous retrouver dans une situation où nous donnerions un droit de veto sur tous les projets économiques ou même sur certains projets économiques”, a affirmé Legault au sujet du projet de loi C-15.
Le Bloc Québécois compte voter pour C-15 malgré le fait que les Premières Nations du Québec s’opposent au projet sous sa forme actuelle.
La nation Mohawke de Kahnawake s’est exprimé contre le projet de loi C-15 sous sa forme actuelle:
“Nous sommes extrêmement préoccupés par l’approche du projet de loi c-15, car il ne prévoit pas la mise en œuvre de UNDRIP dans le droit canadien et assujettit de façon inappropriée les droits inhérents énoncés dans l’UNDRIP à l’article 35(1) de la Loi constitutionnelle de 1982 (” art. 35 “) à l’article 35(1) de la Loi constitutionnelle de 1982 (” art. 35 “).”
Quant aux Chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador, ces derniers “s’opposent à l’adoption du projet de loi C-15 dans sa forme actuelle”.
Des Premières Nations à travers le Canada ont aussi exprimé leur opposition au projet.
Bien que le Bloc se targue souvent d’être un défenseur des intérêts et de la souveraineté du Québec, le parti ignore les inquiétudes des Premières Nations sur le territoire du Québec et de l’avis même du premier ministre François Legault.