Le Canada a perdu 68 000 emplois alors que les confinements continuent de faire des ravages sur l’économie, tandis que le chômage aux États-Unis a diminué alors que les États continuent de lever les mesures de santé publique.
Dans son enquête mensuelle sur la population active, Statistique Canada a indiqué que le taux d’emploi a diminué de 0,4 %, principalement dans les provinces qui ont introduit de nouvelles restrictions en matière de santé publique. En comparaison, les États-Unis ont gagné 559 000 emplois en mai.
« À la suite de la semaine de référence d’avril, des restrictions plus sévères en matière de santé publique se sont poursuivies ou ont été introduites dans plusieurs provinces », écrit Statistique Canada.
« L’Ontario et la Nouvelle-Écosse sont à l’origine de la majeure partie de la baisse globale de l’emploi en mai. L’emploi a augmenté en Saskatchewan, alors qu’il y a eu peu de changement dans toutes les autres provinces. »
Un nombre stupéfiant de 36 000 emplois ont été perdus dans le secteur de la fabrication, marquant la première fois en plus d’un an que l’emploi dans le secteur de la production de biens a diminué. Le commerce de détail et les services ont également connu des baisses.
Le mois de mai est le deuxième mois consécutif de pertes d’emplois abyssales. En avril, le Canada a perdu un nombre stupéfiant de 207 000 emplois, l’Ontario ayant émis un ordre de rester à la maison et d’autres provinces ayant choisi d’augmenter les restrictions également.
Dans un discours prononcé vendredi, le porte-parole conservateur en matière d’emploi et d’industrie, Pierre Poilievre, a critiqué la façon dont le gouvernement gère l’économie, soulignant que, malgré des déficits massifs, l’économie canadienne est toujours moins performante que celle de la plupart des pays développés.
« Le mois dernier, un demi-million d’Américains ont obtenu de nouveaux emplois alors que le taux de chômage américain est tombé à seulement 5,8 %. Ici, au Canada, nous avons perdu 68 000 emplois, alors que notre taux de chômage a dépassé les 8 % », a-t-il déclaré.
« Trudeau a dit que ces déficits monstrueux qu’il a creusés stimuleraient l’économie, il a creusé le plus gros déficit du G20, et de loin. Il a prétendu que cela stimulerait la croissance et l’emploi. Eh bien, c’est le contraire qui s’est produit, il y a un demi-million de chômeurs de plus aujourd’hui que lorsque la pandémie a commencé. »
M. Poilievre affirme qu’une réouverture conservatrice viserait à faire en sorte que les entreprises canadiennes puissent fonctionner et embaucher. Poilievre a noté que les Canadiens ne peuvent pas survivre éternellement grâce à l’aide du gouvernement.
« Nous devons faire évoluer notre économie d’une économie de cartes de crédit à une économie de chèques de paie », a expliqué Poilievre.
« Il ne suffit pas d’envoyer aux gens des chèques de 2 000 $. Personne ne peut vivre avec 2 000 $ par mois de CERB et le gouvernement ne peut certainement pas les payer éternellement. »
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