Donald Trump l’a annoncé et augmentera les tarifs douaniers de 25% si le Canada et le Mexique ne protègent pas mieux leur frontière avec les États-Unis. On a beau être inquiets par les annonces du président désigné, il faut voir qu’il y a quand même du vrai dans ce qu’il affirme. La frontière canadienne est une passoire pour les groupes terroristes, comme nous l’apprend le National Post.
Sur 410 individus suspectés de terrorisme, 87% ont tenté de passer par la frontière nord des États-Unis avec le Canada. Seulement 13% viennent du Mexique. Si 7 millions de personnes ont traversé la frontière avec le Mexique illégalement en un an, celle avec le Canada est beaucoup moins surveillée, et cela dérange énormément le gouvernement américain.
Trudeau a géré nos frontières de manière tellement laxiste que les gouvernements des provinces sont contraints de mobiliser des policiers pour patrouiller la frontière. Doug Ford en a fait l’annonce pour l’Ontario. Alberta compte faire de même. Le gouverneur du New Hampshire a annoncé qu’il mobilisera une patrouille à la frontière avec le Québec.
Des terroristes sont arrêtés régulièrement à la frontière canado-américaine. Certaines affaires font les médias, mais la plupart du temps, pas vraiment. Il faut dire que le gouvernement canadien a tellement réduit les exigences de visa pour plusieurs pays qu’il est désormais plus facile d’entrer illégalement, même s’il on est suspecté de terrorisme.
Nous connaissons les liens troubles entre le NPD, les libéraux et la nébuleuse des extrémistes sikhs. Pourtant, la menace djihadiste est toujours présente. Des individus suspectés de planifier un attentat sont actuellement en procès dans la région de Toronto. Le père a pu obtenir la citoyenneté canadienne malgré les enquêtes de sécurité qui tendaient à démontrer qu’il était un tortionnaire de l’État islamique.
Seul un pays qui a abandonné son autorité sur ses frontières peut en venir à une situation aussi absurde. Où c’est un autre pays qui doit faire des pressions pour qu’il renforce son contrôle sur ses frontières. On disait à l’époque de la Chine était le « sick man of Asia », un pays corrompu, dysfonctionnel et barbare. Le Canada est-il devenu quant à lui la pomme pourrie de l’Occident? Cela est possible, et c’est loin d’être un honneur.
On a beau être inquiets quant aux pressions que Donald Trump pourra exercer sur nos entreprises, mais il a quand même raison de dire aux gouvernements canadiens et mexicains de surveiller leurs frontières. Avec le fentanyl qui rentre et fait tellement de ravages qu’il a fait diminuer l’espérance de vie aux États-Unis, et nous au nord avec des terroristes qui profitent des politiques relâchées des libéraux pour entrer ici. Et éventuellement passer aux États-Unis.
Si le Canada est incapable de protéger notre frontière, et de s’assurer du respect de nos lois, il incombe aux provinces de prendre le relais. Heureusement, nous vivons dans une fédération, et les gouvernements provinciaux ont quand même des pouvoirs. Ils peuvent prendre l’initiative. Le Québec a tout à gagner de reprendre le contrôle de sa frontière sud avec les États-Unis, si le fédéral continue de se mettre la tête dans le sable.