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Le Canada sera digne d’un pays du tiers-monde d’ici 15 ans, selon un rapport du Conseil privé.

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Bryan Passifiume, journaliste au Toronto Sun, a publié le 21 avril 2025 une bombe politique et sociale passée trop inaperçue. En exhumant un rapport interne produit par Horizons de politiques Canada — une agence du Bureau du Conseil privé responsable de la prospective stratégique —, il a mis en lumière une vérité que les élites refusent d’admettre : le Canada est en train de s’effondrer, et à grande vitesse.

Le rapport en question, intitulé « Future Lives: Social mobility in question », dresse le portrait de ce que pourrait devenir le Canada d’ici 2040 si aucun changement de cap n’est entrepris. Il ne s’agit pas ici de science-fiction dystopique ; ce document est une projection gouvernementale réaliste fondée sur les tendances actuelles. Et son diagnostic est sans appel : le rêve canadien est mort. La mobilité sociale — cet idéal qui a longtemps différencié les sociétés dynamiques des oligarchies — sera pratiquement éradiquée dans les quinze prochaines années. Nous ne parlons pas ici de petits ajustements. Nous parlons d’une tiers-mondisation complète d’un pays qui, il y a une décennie à peine, faisait encore office de modèle.

Écroulement des opportunités : le prix d’une décennie libérale

Le rapport le dit clairement : « En 2040, la mobilité sociale ascendante est pratiquement inconnue au Canada. » Dans un pays autrefois façonné par l’idée que le travail acharné permettait de s’élever, c’est une sentence de mort pour la méritocratie. Les Canadiens n’y croient plus. Ils ne croient plus qu’il est possible de s’en sortir, ni pour eux-mêmes, ni pour leurs enfants.

Cette perte de foi n’est pas anodine. Elle est le produit d’une politique économique et sociale menée depuis maintenant près d’une décennie par un gouvernement qui a transformé le pays en laboratoire technocratique, sacrifiant l’intérêt national sur l’autel de la vertu idéologique. Depuis 2015, les libéraux ont laissé pourrir la crise du logement, exploser l’endettement des ménages, proliférer la criminalité, s’enraciner l’épidémie de fentanyl, tout en niant systématiquement la réalité du déclin canadien.

L’université, autrefois pilier de l’ascension sociale, n’est plus qu’un club réservé aux enfants de riches. « L’enseignement postsecondaire n’est plus un tremplin vers une meilleure vie », dit le rapport. Il n’est plus qu’un outil de reproduction sociale, où les élites s’auto-perpétuent.

Précarité extrême : vers la survie, pas la prospérité

Le rapport décrit une société qui, dans quinze ans, pourrait être ramenée à la survie la plus élémentaire. Des Canadiens forcés de braconner pour nourrir leurs enfants. Des familles qui abandonnent toute attente de services gouvernementaux et se tournent vers des pratiques de subsistance. C’est l’abandon total du contrat social.

Une telle société, où l’on chasse pour survivre, est une société qui a échoué. Ce n’est pas l’Haïti des années 1990, ni le Venezuela post-Chávez : c’est le Canada de 2040, selon la propre vision de ses hauts fonctionnaires. Ce n’est pas un pamphlet d’opposition, c’est un aveu technocratique.

Les plus lucides, les plus qualifiés quitteront le pays. Ils ne resteront pas dans un État dysfonctionnel. Cela accélérera l’effondrement, dans un cycle de fuite des cerveaux et de déstabilisation.

Le retour des seigneurs féodaux?

Le rapport n’évoque pas que la pauvreté. Il parle d’une transformation sociale bien plus inquiétante : la réapparition d’un ordre aristocratique. La richesse ne sera plus gagnée. Elle sera héritée. « La propriété, comme la richesse, devient essentiellement générationnelle », écrit-on.

Les métropoles canadiennes ne seront plus des lieux de mobilité, mais des fiefs urbains où les nantis fortifient leurs acquis. Les classes sociales, séparées dans la vie réelle, le seront aussi dans le virtuel : « Des applications de rencontres algorithmiques filtrent par classe sociale. Les métaverses fermés reproduisent les mêmes cloisonnements. » La classe dominante ne se mélange plus. Elle se transmet, se reproduit et se bunkerise.

C’est le retour d’une féodalité 2.0. Pas par la force des armes, mais par la propriété foncière, la dette et les algorithmes.

Un Moyen Âge relationnel

L’aspect le plus glaçant du rapport n’est pas économique, mais social. Dans le Canada de 2040, les relations humaines elles-mêmes s’effondrent. L’amour devient classiste. L’amitié devient transactionnelle. Les jeunes ne rêvent plus d’un avenir, ils se préparent à l’immobilité. L’IA dévalorise le travail humain, mais aussi les interactions humaines.

Dans ce monde, l’isolement devient la norme. La santé mentale, déjà en crise, deviendra un fléau sociétal majeur. La solitude n’est plus l’exception, mais la règle. Et avec elle vient une désespérance qui ronge les fondations de toute démocratie.

Le Canada à la croisée des chemins

Il est encore temps de réagir. Ce rapport — qui, rappelons-le, provient du plus haut sommet de l’administration fédérale — est un cri d’alarme. Il décrit un pays au bord du gouffre. Pas un effondrement hypothétique : un effondrement déjà enclenché.

La question n’est plus de savoir si le Canada peut s’effondrer. Il est déjà en train de le faire. La question est de savoir s’il y aura une volonté politique, un sursaut populaire, pour stopper cette chute. Pour restaurer la confiance. Pour défendre la classe moyenne. Pour revenir à l’essentiel : un pays où travailler permet de s’en sortir, où l’avenir est meilleur que le passé, et où la liberté ne dépend pas du code postal de naissance.

À défaut, nous vivrons dans les ruines d’un pays que nous n’aurons pas su protéger.

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