Sur le plan idéologique, je me considère comme un conservateur économique et identitaire. Dans ce texte, je vais me concentrer sur le deuxième point. Je suis un nationaliste québécois et voici des politiques nationalistes que Québec devrait mettre en place pour renforcer le nationalisme québécois : la défense de la langue française, une vraie laïcité et la protection notre patrimoine culturel.
Tout d’abord, à mes yeux, le déclin du français à Montréal est bien réel. Que doit-on faire pour le freiner ?
Premièrement, un renforcement de l’enseignement de la langue française au primaire et secondaire est nécessaire. Actuellement, les jeunes sortent du secondaire et ne maîtrisent pas notre langue. Alors, il faut que le français prenne plus de place dans le programme scolaire. Les Québécois doivent améliorer leur connaissance du français et cela va passer par un meilleur enseignement de celle-ci dans les écoles.
Deuxièmement, le gouvernement est incapable d’intégrer les nouveaux arrivants à la langue française. Pourquoi ? Les seuils d’immigration sont trop élevés en ce moment. Pour pouvoir bien les intégrer, il faut revenir au seuil d’avant 2003, l’année de la prise de pouvoir des libéraux Jean Charest, qui était environ de 25 000 immigrants par an. De ce fait, l’État québécois serait en mesure de mieux les intégrer au fait français et à nos valeurs. De plus, on devrait choisir une immigration qui est compatible avec nos valeurs : égalité homme femme, la langue française, l’État laïc du Québec, etc. Cela serait une bonne façon d’arrêter le déclin de notre langue à Montréal.
De plus, pourquoi les jeunes francophones décident de s’inscrire à un cégep anglophone ? Je pense que ces derniers veulent améliorer leur anglais et ainsi devenir bilingues. Comment expliquer ce phénomène ? Le piètre enseignement de l’anglais au primaire et secondaire est une des causes de cela. Alors, l’amélioration de l’apprentissage de la langue seconde est vitale afin que nos finissants soient parfaitement bilingues. Je suis certain que l’attrait pour l’enseignement en anglais au niveau collégial baisserait.
Subséquemment, j’estime que le Québec doit devenir un État laïc afin de défendre son caractère distinct face à un océan de multiculturalisme. La loi 21 est un pas dans la bonne direction. Cependant, elle ne va pas assez loin à mon goût. L’État doit être 100 % laïc et la mise en place d’une charte de la laïcité est fondamentale. Le port de signes religieux devrait être interdit pour l’ensemble de la fonction publique québécoise. Une personne qui décide de travailler pour l’État devrait laisser ses convictions religieuses au vestiaire. Selon moi, le respect du principe de neutralité religieuse est primordial pour les bureaucrates québécois. La laïcité est un fondement important du nationalisme québécois et c’est pour cela qu’on ne doit pas se contenter de la très timide loi 21.
Également, le gouvernement est inactif dans le dossier de la protection de notre patrimoine culturel. Depuis quelques années, il y a eu plusieurs cas de démolition de maisons ancestrales. Souvent, c’est un promoteur immobilier qui veut en détruire une afin de construire des condos et souvent avec la complicité de la municipalité. Il est grand temps de mettre en place une véritable loi pour protéger nos bâtiments historiques.
En terminant, voilà un bon plan pour renforcer le caractère national du Québec. Est-ce que la CAQ aura le courage de mettre cela en place ? Permettez-moi d’en douter, car il est tiède sur ces questions. Éric Duhaime, le candidat à la chefferie du PCQ, pourrait inclure ces idées dans un programme nationaliste crédible et étoffé. C’est à suivre…