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Le Forum Économique Mondial veut s’attaquer à la «désinformation»

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Lors de la 53ème édition de la réunion annuelle du Forum Économique Mondial à Davos s’est tenue une conférence sur la désinformation [The Clear and Present Danger of Disinformation] animée par nul autre que Brian Stelter, correspondant en chef du réseau CNN jusqu’en août 2022. Évidemment, il faut écouter avec un décodeur: tout point de vue qui s’oppose à l’idéal mondialiste est susceptible de se faire désigner comme «fake news».

Sur le panel, quatre invités: Jeanne Bourgault, présidente d’Internews, organisme à but non lucratif financé à 80% par le gouvernement américain ayant des liens avec la fondation Bill and Melinda Gates; Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne et chargée du respect des valeurs de l’UE et de la transparence, anciennement du Parti social-démocrate tchèque; le représentant Démocrate Wilbur Moulton (MA-6) et Arthur Gregg Sulzberger, directeur du New York Times depuis 2018.

Avec cinq individus qui proviennent du même écosystème, on peut pressentir une grave carence en diversité d’opinion. Le contraire étonnerait venant du Forum Économique Mondial. Sans parler du fait que Brian Stelter a fait de l’ingérence russe dans les élections de 2016 sa marotte pendant les six dernières années – et que nous savons désormais que le Russiagate est une fumisterie concoctée de toute pièce à partir d’un dossier avéré bidon [le fameux Steele dossier].

Věra Jourová affirme qu’il n’est absolument pas question de faire supprimer du contenu, mais de s’assurer que les propagateurs de désinformation n’aient pas accès au terrain fertile que représente une société disposée au lavage de cerveau. Ceci n’équivaut-il pas à exclure les voix dissonantes de la conversation? Donc, pas de suppression, mais du bannissement. Elle enchaîne en disant que les représentants de gouvernements démocratiques doivent opter pour de meilleures stratégies de communication. Outre, qu’il faut s’appuyer sur la régulation, telle que proposée par le Digital Services Act [législation sur les services numériques] de la Commission Européenne [commission dont les membres sont, rappelons-le, appointés et non élus]. Selon le DSA, tout contenu illégal hors ligne doit aussi être considéré illégal en ligne, ce qui inclut le terrorisme, l’extrémisme politique violent et les discours haineux. Sauf que dans l’optique mondialiste, la ligne est bien mince entre le nationalisme et l’extrémisme politique – et qu’il peut être assez subjectif de considérer quelque chose de violent. La désignation de discours haineux relève également de la subjectivité. Toute critique du régime diversitaire, incluant la mouvance LGBTQ+, est assimilée à de la haine par ses défenseurs.

Selon le représentant Wilbur Moulton, les États-Unis ont beaucoup à apprendre de l’Union Européenne en matière de régulation de l’Internet. Il dit cependant avoir la liberté d’expression à cœur, et croire qu’aucun législateur n’ait envie d’agir pour contraindre celle-ci. Quand Brian Stelter, dans un rare moment d’intégrité, soulève la pression Démocrate sur les réseaux sociaux pour une modération de contenu plus encadrée, il explique qu’il est alors question de «sécurité publique», évoquant la désinformation nuisible à l’effort de vaccination contre le Covid. Pourtant, les données démontrent que plusieurs informations initialement considérées fausses sur l’efficacité du vaccin ont par la suite été confirmées. Les Twitter files, qui n’ont évidemment pas été évoquées une seule fois durant cette conférence, démontrent que l’administration Démocrate et Big Pharma ne sont pas intervenus exclusivement en lien aux propos qui constituaient objectivement de la désinformation [par exemple, que les vaccins à l’ARN messager contenaient des puces électroniques], mais aussi sur la critique du passeport vaccinal.

Une telle conférence ne serait pas complète sans qu’y soit dénigré Donald Trump. Selon Wilbur Moulton, l’ancien président a démontré que «le mensonge fonctionne». Pourtant, si Trump a démontré une chose, c’est que les médias de masse diffusent des mensonges. Il suffit de considérer le rapport délibérément erroné de ses propos, repris à l’unisson par CNN, MSNBC, le New York Times et tous les médias dominants. Un exemple parmi tant d’autres: le groupe criminalisé ultraviolent MS-13 [qui dépèce littéralement ses rivaux] est devenu «les sans papiers» dans la presse quand Trump a qualifié ses membres «d’animaux».

Arthur Gregg Sulzberger estime que la désinformation empoisonne l’écosystème de l’information, ce qui mine la confiance et fracture la société selon des lignes tribales. Certes, on assiste à une perte de confiance populaire croissante à l’endroit des médias traditionnels, mais il y a ici inversion du réel. C’est le manque d’objectivité, voire la malhonnêteté, des médias de masse qui a brisé le lien de confiance. De la bouche d’un politicien, on s’attend à un discours partisan, mais d’un média grand public, on s’attend à une neutralité objective. Pourtant, que ce soit en lien au Covid, au conflit ukrainien, à la montée du populisme ou à la crise climatique, le traitement médiatique ne montre qu’un côté de la médaille. Pire, on y présente trop souvent du contenu tendancieux qui s’avère par la suite inexact sans que ne soit offerte une rétractation en bonne et due forme.

Comme seul exemple concret de désinformation, Brian Stelter lance cette fausse nouvelle selon laquelle Klaus Schwab allait être absent de la réunion. L’esprit complotiste pourrait penser que cette nouvelle a été volontairement diffusée pour servir d’exemple de désinformation lors de la réunion.

Nous sommes en pleine guerre de l’information. Si le haut lieu du mondialisme s’inquiète de la portée de la «désinformation» alors que l’AFP, l’Associated Press et Reuters se partagent un quasi-monopole de l’information dans le monde, cela suggère que la mouvance nationaliste [ou anti-mondialiste] gagne en influence. L’acharnement médiatique à l’endroit d’Elon Musk témoigne d’une panique face à la perte de contrôle sur le message. À les entendre se demander si la vérité peut encore gagner des élections et dire qu’un mensonge vend mieux que la vérité, on se demande si ces portes paroles de la classe politico-médiatique n’accusent pas leurs adversaires de leurs propres tactiques.

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