Le ministre des Affaires étrangères de Justin Trudeau, Marc Garneau, a refusé d’exclure le recours à la Loi sur les mesures d’urgence pour empêcher les citoyens canadiens d’entrer et de sortir de leur pays.
Rosemary Barton, de la CBC, a interviewé Garneau dimanche : « Nous examinons toutes les actions possibles pour nous assurer que nous pouvons atteindre nos objectifs. La Loi sur les mesures d’urgence est une chose que vous ne considérez pas à la légère ».
« Mais nous sommes avant tout préoccupés par la santé et la sécurité des Canadiens. Et si nous pouvons le faire de manière à disposer du pouvoir réglementaire nécessaire, nous le ferons », a déclaré le ministre des affaires étrangères.
La semaine dernière, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a demandé aux Canadiens d’annuler leurs projets de voyage.
« Mon message aux Canadiens reste clair, personne ne devrait prendre de vacances à l’étranger en ce moment », a déclaré le Premier ministre vendredi.
L’action du gouvernement fédéral en matière de voyages internationaux survient après que le premier ministre du Québec ait demandé à Trudeau d’interdire les voyages « non essentiels », disant qu’il « se rendait compte que certaines personnes reviennent de voyages internationaux avec le virus ».
Legault n’a fourni aucune donnée ou chiffre pour justifier cette demande. La plupart des voyageurs revenant de l’étranger sont soumis à de graves conséquences s’ils rompent la quarantaine.
Les voyages internationaux sont un droit garanti par la Charte canadienne des droits et libertés, article 6. (1) : « Tout citoyen canadien a le droit d’entrer au Canada, d’y séjourner et d’en sortir ».
Dans le monde entier, de nombreux pays sont ouverts au tourisme et aux voyages grâce à des protocoles de test stricts. Le Canada est l’un des rares pays dont les frontières ont été presque entièrement fermées depuis le début de la pandémie.
La Belgique a récemment annoncé la fermeture de ses frontières pour les voyages « non essentiels » jusqu’au 1er mars.
Le célèbre écrivain français Alexandre Jardin a exprimé son incrédulité face à cette décision :
Je suis sans voix. L’horreur absolue… je me réveille et je lis ça. A la chute du mur de Berlin, je n’imaginais pas revivre l’enfermement des peuples par les bureaucraties bâtisseuses de murs. Avec amendes + police. En direct, nos nations vieilles brûlent leurs valeurs et sacrifient la jeunesse sans culpabilité.
L’étrange consentement a l’effondrement de nos libertés a quelque chose de stupéfiant, de glaçant.
N’oublions jamais que laisser une bureaucratie décider de ce qui est « essentiel » ou « non essentiel » est le début du vrai délire.