Imaginez : un homme condamné à 95 peines a tout de même pu retrouver sa liberté, pour ensuite commettre une violente agression contre une jeune femme à l’avenir prometteur. Ce crime lui a valu une peine à durée indéterminée. Est-ce trop peu, trop tard ? Le gouvernement canadien, quelle que soit sa future orientation politique, doit impérativement protéger la population contre des individus comme Alexandre Turcot.
Aux États-Unis, le principe du three strikes law condamne à la perpétuité un criminel reconnu coupable de trois offenses, qu’elles soient mineures ou majeures. Ce système a conduit à des peines à perpétuité pour des délits comme le vol d’une part de pizza, d’un appareil photo jetable ou d’un coffre à outils.
Bien sûr, nous ne voudrions pas appliquer un tel principe à des infractions aussi mineures. Mais peut-on envisager des mesures plus strictes pour empêcher qu’un criminel, accumulant 95 condamnations, puisse retrouver sa liberté ? Surtout lorsque ses crimes incluent des violences graves. Alexandre Turcot a été poursuivi pour une série d’actes violents, de trafic de drogue, de menaces envers des détenus et des agents de la paix.
Le juge Frank D’Amours, s’adressant à la victime – violemment agressée, étranglée et séquestrée dans les toilettes d’un pub de Québec – a salué son courage, affirmant qu’elle ne devrait jamais avoir honte d’être une femme. Cette femme, dont l’identité reste confidentielle, était étudiante en médecine avant cette violente agression. Aujourd’hui, elle est en arrêt de travail, et des tâches simples comme faire l’épicerie lui sont devenues extrêmement difficiles.
Le crime impardonnable d’Alexandre Turcot était une tragédie prévisible, selon le juge D’Amours. C’est pourquoi il a prononcé une peine à durée indéterminée, une mesure rarement utilisée mais efficace. Ces peines sont réévaluées tous les sept ans, mais Turcot ne répond pas aux exigences pour une éventuelle libération : il refuse de suivre une thérapie et adopte un comportement problématique en détention.
Le futur gouvernement canadien, peu importe sa couleur politique, doit s’assurer que de tels agresseurs ne puissent pas bénéficier de la moindre clémence. Des individus avec un tel passif ne devraient jamais retrouver leur liberté. Le juge D’Amours a pris une décision juste cette fois-ci, mais combien d’autres juges avant lui ont failli en condamnant Turcot à des peines insuffisantes ?
Les conservateurs promettent des actions fortes pour limiter la récidive, devenue plus fréquente à cause des réformes judiciaires libérales. Le gouvernement de Justin Trudeau a multiplié les mesures visant à protéger les criminels ou à leur trouver des excuses, telles que le « racisme systémique », au détriment des victimes, grandes oubliées des récents changements juridiques.
Espérons qu’aucune nouvelle affaire comme celle d’Alexandre Turcot ne se retrouve dans les faits divers. Il est scandaleux qu’un criminel avec un tel passé ait pu profiter d’un système aussi laxiste. La population mérite une protection renforcée. Entre les criminels bénéficiant de clémence sous prétexte de racisme systémique, les hommes violents faisant une transition pour être transférés dans des prisons pour femmes, et les réductions de peines, le gouvernement Trudeau a permis une hausse de l’insécurité, au nom des droits de la personne. Et si, pour une fois, la peur changeait de camp ?