Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le racisme, le gouvernement Trudeau prévoit lancer une campagne publicitaire nationale pour faire la leçon aux « adultes canadiens d’âge moyen non racialisés » sur le racisme systémique.
La campagne de marketing coûtera 3,3 millions de dollars aux contribuables. Le ministère du Patrimoine canadien indique que le projet devrait être lancé plus tard cette année.
La campagne de marketing du gouvernement ciblera ce que l’on appelle les « points chauds du racisme » au Canada, qui comprennent des endroits comme Hamilton, Thunder Bay et la province de Québec. Le gouvernement affirme que ces endroits sont ciblés en raison du nombre élevé de crimes haineux signalés par la police.
Selon l’avis d’appel d’offres du gouvernement, l’objectif de la campagne est de faire en sorte qu’un plus grand nombre de Canadiens luttent contre le racisme systémique en les sensibilisant par le biais du marketing, des médias sociaux et de l’engagement public.
» Dans ce contexte de COVID-19, les Canadiens sont confrontés à une occasion unique de réimaginer le contrat social de manière à placer l’antiracisme, l’équité, la réconciliation et les droits de la personne au cœur du processus de rétablissement « , peut-on lire dans les documents.
La campagne de marketing du gouvernement s’inscrit dans la foulée d’un récent sondage réalisé par Angus Reid, qui révèle qu’une nette majorité de Canadiens rejettent la notion selon laquelle le Canada est un pays raciste.
Selon le rapport, 66 % des Canadiens sont en désaccord ou fortement en désaccord avec l’affirmation selon laquelle « le Canada est un pays raciste. » Par ailleurs, seulement 34 % des Canadiens sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que le Canada est un pays raciste.
Depuis la mort de George Floyd à Minneapolis, les politiciens de tout le Canada ont fait la leçon aux Canadiens sur le racisme systémique.
En avril, une étude de True North a révélé que 15 des plus grandes villes et municipalités du Canada ont déclaré, sous une forme ou une autre, qu’elles étaient des institutions systématiquement racistes.
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