Contrairement aux États-Unis ou à un certain nombre de pays européens, le gouvernement Trudeau n’a pas commandé au préalable de vaccins auprès d’autres fournisseurs.
Le Canada est à la traîne dans le développement d’un vaccin contre les coronavirus, le gouvernement Trudeau n’ayant pas réussi à commander à l’avance des vaccins provenant d’autres pays que la Chine.
À l’heure actuelle, le gouvernement chinois empêche l’envoi de prototypes de vaccins au Canada pour des essais, malgré un accord existant entre les deux pays.
Au début de l’année, le Conseil national de la recherche a annoncé qu’il s’associerait à CanSino Biologics et, par extension, à l’Armée populaire de libération pour développer un vaccin contre le virus.
Cependant, selon les chercheurs, les expéditions du vaccin expérimental ont été retardées par le manque d’approbation des douanes chinoises.
La situation a laissé le Canada dans une situation difficile car, contrairement aux États-Unis ou à un certain nombre de pays européens, le gouvernement Trudeau n’a pas commandé au préalable de vaccins auprès d’autres fournisseurs.
Selon l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, David Mulroney, le retard de la Chine pourrait très bien s’expliquer par des représailles politiques à l’arrestation du directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou.
« Il est probable que la cargaison soit retardée dans le cadre des représailles de la Chine contre le Canada à la suite de l’arrestation de Meng (Wanzhou) », a déclaré M. Mulroney.
« Mais cela pourrait également être dû au genre de retard soudain et inexpliqué qui se produit couramment lorsque vous avez affaire aux autorités douanières opaques et souvent peu coopératives de la Chine », a ajouté M. Mulroney. « Quoi qu’il en soit, cela soulève la question de savoir pourquoi le NRC a pensé que c’était une bonne idée de travailler avec un partenaire chinois sur un projet aussi sensible ».
Les professionnels de la médecine au Canada se sont prononcés contre la décision du gouvernement libéral de s’associer avec une entreprise chinoise pour développer un vaccin.
En mai, le président de Concerned Ontario Doctors, le Dr Kulvinder Gill, a qualifié cette décision de « contre-productive et dangereuse ».
« Le rôle de nos gouvernements est d’établir la confiance par la transparence et la responsabilité. Si le gouvernement Trudeau veut que les Canadiens aient confiance et achètent un vaccin contre le SRAS-CoV-2, le partenariat avec les militaires du Parti communiste chinois est […] la chose la plus contre-productive et la plus dangereuse qu’il puisse faire », a déclaré le Dr Gill à Thinkpol.
« [Le Canada] doit abandonner cette entreprise illogique et dangereuse, et financer plutôt des essais de vaccins avec nos nations alliées qui comprennent l’importance cruciale de la confiance, de l’éthique, de la sécurité, de la transparence et de la collaboration. »