Contrairement au Québec, qui a banni tout nouveau projet d’exploitation d’hydrocarbure, le Nouveau-Brunswick entend bien profiter du contexte actuel de crise énergétique européenne et, ce faisant, parfaire sa propre sécurité énergétique en engendrant moins d’émissions de gaz à effet de serre.
Traduit de l’anglais. Texte d’Alex Graham publié le 15 février 2023 sur le site Huddle.
SAINT JOHN – Le premier ministre Blaine Higgs a déclaré qu’il souhaite que le gaz naturel commence à être exploité au Nouveau-Brunswick et a établi un lien avec la récente prolongation de licence obtenue par Saint John LNG. Il a fait cette déclaration lors de son discours sur l’état de la province le 9 février.
L’installation a obtenu l’autorisation de prolonger la date de début de sa licence d’exportation de gaz naturel, qui passe de 10 à 14 ans. L’entreprise a maintenant jusqu’en 2032 pour commencer à exporter du GNL.
« Nous avons des ressources exceptionnelles en gaz naturel ici même dans notre province qui, si elles sont exploitées de manière responsable, en partenariat avec les Premières nations, pourraient remplacer le charbon, le pétrole et réduire les émissions dans tout le Canada atlantique », a déclaré M. Higgs.
« Mais nous devrons agir rapidement ».
Dans une lettre du 24 janvier du régulateur de l’énergie du Canada, Saint John LNG a obtenu une prolongation de la date de début de sa licence. Elle permet de poursuivre les exportations 25 ans après la date de sa première exportation, potentiellement jusqu’en 2057.
« Nous sommes heureux de la décision du régulateur canadien de l’énergie concernant la prolongation des dates d’expiration de nos licences d’importation et d’exportation », a déclaré Michael Blackier, porte-parole de Saint John LNG, dans une déclaration à Huddle.
« Bien qu’il s’agisse d’une exigence importante dans le processus décisionnel, nous continuons à examiner l’ensemble de la chaîne de valeur du projet. Compte tenu des besoins en capitaux, des permis et des approbations réglementaires nécessaires pour livrer du gaz naturel à Saint John LNG et pour ajouter des capacités de liquéfaction à notre terminal, de nombreux facteurs sont pris en compte. »
Dans son discours, M. Higgs a semblé confiant que le calcul s’effectuerait en faveur de l’avancement du potentiel de Saint John LNG.
Sur une diapositive intitulée « Projets majeurs dans le secteur énergétique » présentée lors de son discours devant une salle comble au Centre des congrès de Fredericton, M. Higgs a énuméré l’installation de GNL et la production de gaz naturel comme des possibilités.
Il a affirmé que l’expansion du terminal de GNL de Saint John pour y inclure la liquéfaction serait un projet de 2,5 à 4 milliards de dollars qui créerait jusqu’à 100 emplois à temps plein, tandis que l’exploitation du gaz naturel nécessiterait une dépense en capital de 4,5 milliards de dollars et créerait 1 000 emplois à temps plein.