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Le Panier bleu de Legault, un panier percé

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La Caisse de dépôt et de placement a joué au Monopoly avec l’argent des Québécois : 228 M$ radiés par la Caisse suite au rachat des actions de Guy Laliberté. Ma question : alors que la conjoncture commençait à être mauvaise et que le Cirque du Soleil accumulait des difficultés depuis plusieurs années, pourquoi ce geste de la Caisse?

Ma réponse : parce que le patron de la Caisse, le Gouvernement Legault, a un fort penchant étatiste et protectionniste. Le premier ministre envisage même d’ajouter encore un petit 200 M$. Dans l’esprit du Panier bleu.

Voyons donc, se dit-on autour de la table du Conseil des ministres, on ne va pas laisser le Cirque passer aux mains d’investisseurs étrangers! Faut qu’il reste un petit peu de québécois là-dedans!

Personne ne souhaite investir dans le fleuron? Pas de problème, on va mettre l’argent des contribuables dans le panier… et puis… c’est pas si risqué…

Le Panier bleu de Legault se transforme sous nos yeux en un panier percé.

Québec Solidaire, le Parti Libéral et le Parti Québécois sont un peu embêtés, ils se tortillent pour concéder « qu’on n’aurait pas dû »… mais ils ne s’engagent pas à ne pas faire la même chose. Comme ils disent : « on va poser des questions », « ils auraient dû savoir »…

Le gouvernement aurait dû savoir quoi? Qu’on ne connaît pas l’avenir? Que le risque existe? C’est vrai. C’est pour ça qu’existe le capital de risque. C’est pour ça que ceux qui ont leur propre argent à investir vont faire une enquête plus crédible sur les forces d’une marque et d’une entreprise que des politiciens qui cherchent à acheter des votes.

Il est possible que le modèle d’affaires du Cirque du Soleil doive être repensé. Mais ce n’est pas à l’État de réfléchir là-dessus. L’innovation n’a généralement pas besoin de ce genre d’intervention. Encore moins l’innovation artistique.

C’est tellement tentant pour un politicien sans principes de faire semblant de créer ou de sauver des emplois. C’est dans ce piège éculé qu’est tombé notre ministre de l’Économie, M. Fitzgibbon.

Ça se traduit par un modèle étatique qui nous endette et emprunte toujours plus sur l’avenir. Ces taxes pénalisent un grand nombre d’activités qui auraient pu se développer. Ce qui favorise un développement économique mièvre et la réponse habituelle : pas de problème, on va vous subventionner! Et souvenez-vous de nous…

Le Québec verse des milliards de dollars par année en subventions directes aux entreprises et en crédits et reports d’impôts de toutes sortes qui encouragent une dépendance chez celles ainsi choyées. Le niveau d’aide aux entreprises au Québec atteint, mesuré par habitant, plus de quatre fois le niveau de l’Ontario. Ces subventions et aides créent des avantages compétitifs injustes pour les entreprises favorites du gouvernement en place, en plus de causer des distorsions dans le fonctionnement efficace d’une économie de marché.


Résultat : la taille de l’État québécois et de ses fonctions publique et parapublique est parmi les plus imposantes en Amérique du Nord.

Le Panier bleu

L’achat préférentiel local est la voie royale pour alimenter les demandes de subventions et le protectionnisme. Pour devenir concurrentielles, des entreprises, au lieu de s’occuper de leurs clients, vont se tourner vers le gouvernement pour dire : si vous voulez remplir vos objectifs nationalistes, il va falloir nous aider à investir.

De vrais et de bons emplois ne se créent pas comme cela. Les entreprises qui réussissent répondent à des besoins de façon efficace. Cela veut dire connaître les désirs fluctuants des consommateurs et des autres acheteurs. Cela veut dire repérer les technologies les plus porteuses. Ces millions d’informations ne sont pas dans la tête des fonctionnaires, mais des acteurs du marché.

Cela veut souvent dire aussi conquérir des marchés étrangers pour diminuer les coûts de production. Et s’attendre à ce que nos concurrents demandent la réciprocité. Il faut donc négocier de bons accords de libre-échange, laisser nos entrepreneurs prendre leurs responsabilités et les consommateurs tirer aussi des avantages de l’efficacité de producteurs étrangers pour des prix abordables.

Fermer notre province à la concurrence étrangère, c’est courir le risque de fermer des marchés étrangers à nos produits – demandez à nos producteurs laitiers – c’est empêcher nos entrepreneurs de créer des emplois durables, de faire valoir tous leurs talents et d’exporter notre savoir-faire. C’est vivre dans une serre chaude et empêcher les consommateurs et les intermédiaires d’avoir accès à de meilleures affaires.

Le Panier bleu est une grosse farce pour un gouvernement qui n’a pas d’idées. Je regarde ce que ce Panier propose dans mon quartier : le Réno-Dépôt de NDG. Vraiment? Il n’y a plus de produits chinois dans la rénovation? Tout cela sent l’amateurisme et le marchand d’illusions. C’est vrai qu’on a placé Alexandre Taillefer sur le CA du Panier bleu, un stratège qui sait quoi faire avec notre argent.

La ministre Sonia Lebel

Un autre danger se profile à l’horizon. La question qui va se poser cet automne, c’est ce qui va arriver à la nouvelle mouture du projet de loi 61, maintenant pilotée par la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel. Va-t-on permettre au Gouvernement de contourner la Loi sur les contrats publics, question de défendre les « intérêts québécois »?

L’aide aux canards boiteux, et plus ou moins gras, passe habituellement par la pompe à millions, spécialement s’il y a des rubans à couper.

Le Panier bleu pourrait mettre la table pour un pique-nique de subventions.

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