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Le panier de crabes de la marche 1 Million March 4 Children

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Ce n’est pas la première fois qu’on aura eu l’occasion de railler l’autophagie de la gauche woke – i.e. sa capacité à s’entre-dévorer – mais les récents accrochages en marge des manifestations 1 Million March 4 Children, qui avaient lieu hier à travers tout le pays, doivent en être l’exemple le plus éloquent. Au lendemain de cet évènement qui a déchaîné les passions, on prend toute la mesure du chaos et de la confusion qu’engendrent les positions woke. Cet évènement est un vrai panier de crabe.

D’abord, il y a l’ironie extrême de voir de militants de la gauche radicale accuser des manifestants musulmans de fascisme, de transphobie et d’être des réactionnaires conservateurs… Ce qui était quand même l’un des arguments avancés dans beaucoup de débats au sujet de l’immigration et de notre modèle d’intégration! Combien de gens d’un large spectre allant de la droite identitaire à la gauche laïciste ont reçu les mêmes accusations de fascisme pour avoir simplement mentionné cette réalité – et ce, d’une manière beaucoup plus posée et respectueuse que celle des contre-manifestants enragés d’hier?

La gauche radicale, qui est la première à défendre cœur et âme l’immigration de masse et l’ouverture complète des frontières, s’étonne qu’une bonne partie de cette immigration soit composée de gens plutôt religieux et conservateurs d’un point de vue social? La grande nouvelle, toi!

Ensuite, on a encore un bon exemple du traitement médiatique ordurier habituel. Alors qu’il s’agissait d’une simple manifestation pour s’opposer à l’implantation de la théorie du genre et de la normalisation de la transition en très bas âge, et qui réunissait des familles provenant de divers horizons de manière tout à fait pacifique, on les a présentés comme des radicaux d’extrême-droite.

Laissez-moi reformuler : on a dépeint des parents inquiets pour l’éducation de leurs enfants comme des radicaux d’extrême-droite…

De l’autre côté, on a présenté les contre-manifestants comme des dens de la « gauche radicale », mais disons qu’on sentait moins d’appétit pour en dire davantage. Les couvertures vidéos montrent pourtant très clairement l’agressivité et la haine qui animait ces manifestants, qui n’hésitaient pas à hurler des insultes comme des sauvages à des parents accompagnés de leurs enfants.

Fini la solidarité pour toutes les communautés culturelles si elles expriment un peu trop leur opinion au sujet de la théorie du genre et toutes les nouvelles lubies sexo-orientées du wokisme déconstructeur!

Cette dynamique ne devrait pas être une surprise, d’ailleurs. Le refus de l’universalisme et de l’objectivité moderne, désormais considérés par les woke postmodernistes comme des expressions de la domination blanche, occidentale et patriarcale du monde, les a fait épouser une posture de relativisme moral absolu, où d’éventuels clashs culturels devenaient inévitables. Autrement dit, en concevant le monde comme le théâtre d’une lutte entre groupe étanches qui ne doivent être analysés qu’en fonction de leurs caractéristiques propres, on se retrouve avec des dynamiques tribales ; homme contre femmes, trans contre cis, de souche contre immigrant, etc.

Maintenant, plutôt que de voir le concept universel selon lequel les parents ont un droit de regard sur l’éducation de leur enfant, les médias et les contre-manifestants présentent la chose comme une expression d’intolérance et de haine. On va même jusqu’à dire qu’il s’agissait de manifestations « contre les droits LGBTQ2+ »! La tentative de salissage est évident.

Que ce soit clair : les droits des LGBTQ2+ n’incluent pas ceux de décider pour tout le monde ce qui se retrouve dans les cursus scolaires des jeunes enfants. Ça n’a absolument rien à voir avec les droits des LGBTQ2+, c’est une question qui concerne notre modèle scolaire et les contenus enseignés.

Mais comme d’habitude, on ne demande pas l’avis de la population et on introduit à vitesse grand V tout un tas de nouveautés qui, dans beaucoup de cas, peuvent s’avérer choquantes. De la sorte, au moment où la population réagit, il est déjà trop tard, et ils sont accusés d’être réactionnaires de s’opposer aux nouvelles politiques mise en place. C’est un activisme d’une agressivité extrême et qui se fout éperduemment de l’opinion populaire en la mettant constamment devant le fait accompli.

Il y a donc quelque chose d’un peu honteux de la part de Legault de tenter de s’élever au-dessus de la mêlée, en appeler au calme et refuser de se positionner. Puisque le wokisme n’arrête devant rien pour modifier la société entière, ne pas se positionner et refuser d’agir, en tant que politicien, revient à cautionner cette révolution hypocrite en cours. Mais Legault est ici fidèle à son modus operandi ; en cherchant à tout pris à se fondre dans l’opinion populaire, à devenir plus beige que beige, plus tiède que tiède et plus modéré qu’un moine en contemplation, la CAQ fait de l’immobilisme et se lave les mains des enjeux en cours. La vie est belle quand on a tellement de pouvoir qu’on n’est même pas forcé de l’utiliser.

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