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Le PLC se sert des couleurs LGBTQ+ pour lancer des attaques

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Le Parti libéral de Justin Trudeau a adapté son avatar sur les réseaux sociaux pour célébrer le mois de la Fierté LGBTQ+. Le L et la feuille d’érable sont présentement sur fond des couleurs, non pas du drapeau arc-en-ciel, mais de sa version « Progress Pride ».

Il y a une distinction à faire entre ces 2 drapeaux: le drapeau arc-en-ciel original aux 6 bandes colorées a été introduit à la fin des années 1970. Outre, l’affirmation identitaire des personnes LGBT, il représente leurs revendications politiques de base, soit l’égalité en droit et le rejet des discriminations. Sinon, ce n’est pas un drapeau particulièrement chargé idéologiquement. 

Le drapeau connu sous le nom de « Progress Pride Flag » est apparu en 2018. Le chevron aux rayures noires, marron, bleu clair, roses et blanches représente le transgenrisme et le combat « anti-raciste ». Le T était pourtant inclus dans l’arc-en-ciel original, qui ne faisait par ailleurs aucune distinction basée sur la race. Ce drapeau « Progress Pride » est le porte-étendard de toutes les revendications de la mouvance LGBTQ+, y compris les plus extrêmes. C’est précisément cette version du drapeau que Justin Trudeau a lui-même hissé devant le Parlement, évoquant son appui aux « personnes 2ELGBTQI+ ».

Brandir ce drapeau implique non seulement le cautionnement de la notion d’identité de genre véhiculée par les trans-activistes, mais aussi l’appui à toutes leurs revendications, jusqu’aux pires de leurs dérives. Ceci inclut les traitements « d’affirmation de genre » pour mineurs [hormones, bloqueurs de puberté, chirurgies], les lectures de contes abordant les « thèmes LGBTQ+ » aux enfants par des Drags Queens, l’ajout d’une case « autre » à la mention de sexe sur les formulaires et documents officiels, la participation de mâles humains dans les compétitions sportives féminines et leur admission dans les espaces réservés aux femmes comme les vestiaires et les toilettes. À cette liste s’ajoute évidemment l’imposition de néo-pronoms pour désigner les individus qui s’identifient comme non-binaires. Sans parler de l’appui à Black Lives Matter. C’est l’affirmation d’un wokisme pur et dur.

Cette distinction étant faite, aucun des deux drapeaux ne mérite d’être hissé devant un établissement scolaire, ni sur le pôle d’un édifice gouvernemental. Si on se met à honorer, voire à célébrer, un groupe spécifique de la population, ne faut-il pas alors agir de même envers tous les autres? Ça ne finirait plus…

À ce propos, l’administration Trudeau a-t-elle déjà hissé le drapeau des droits des personnes handicapées un 3 décembre? Certes, Justin Trudeau a fait une déclaration à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, mais ce groupe de concitoyens n’a jamais eu droit à autant de fanfare que les « 2ELGBTQI+ ». Pourtant, les personnes handicapées constituent une catégorie marginalisée susceptible de subir de la discrimination. Sans parler du réel défi en matière d’accessibilité qu’ils affrontent sur une base quotidienne. Ils n’ont droit qu’à une seule journée dans le calendrier, pas un mois complet.

Pourquoi le Parti libéral fait-il autant de réclame au sujet de la Fierté et de son appui aux LGBTQ+? D’abord par pur clientélisme politique, mais aussi parce qu’il s’en sert comme angle d’attaque contre les Conservateurs. Les personnes handicapées lui seraient de moindre utilité à cet égard.

Le Parti libéral s’est empressé de partager une publication pour dénoncer l’absence de Pierre Poilievre à la cérémonie de lever du drapeau de la fierté sur la colline parlementaire. Rappelons que c’est la version « Progress Pride » du drapeau qui a été hissée. Pas que Poilievre ait davantage été dans l’obligation d’assister à cette mascarade si on faisait flotter l’arc-en-ciel original à la place, mais il est évident que le chef du Parti conservateur n’allait pas se déplacer pour rendre hommage au porte-étendard du wokisme.

Le PLC insinue que Pierre Poilievre n’a pas assisté à l’évènement parce qu’il n’aurait pas pu porter un chandail pour la « fierté hétérosexuelle ». Le commentaire fait allusion à une photographie de Poilievre prise aux côtés d’un homme portant un t-shirt à inscription « straight pride » au Stampede de Calgary l’été dernier, qui avait suscité l’indignation chez les bien-pensants. Comme si le concept de « fierté hétérosexuelle » était abject et qu’il impliquait forcément de l’homophobie. Si on suit le raisonnement jusqu’à son aboutissement, faut-il croire que les personnes qui célèbrent la fierté gaie sont hétérophobes?

Le directeur des relations avec les médias, Sebastian Skamski, avait hélas formulé des excuses, stipulant que M. Poilievre avait pris des photos avec des centaines de personnes et qu’il n’approuvait pas du message affiché sur le t-shirt. Face aux tactiques de diabolisation, il est inutile, voire contreproductif, de s’excuser. Cet exemple démontre que les adversaires continueront de se servir de ladite affaire dans leur campagne de dénigrement quoi qu’il en soit.

À noter que les parents adoptifs de Poilievre, Marlene et Donald, qui s’étaient mariés en 1971, se sont séparés alors qu’il était adolescent. Son père adoptif s’est par la suite révélé homosexuel – ce qui ne semble pas déranger Pierre Poilievre. Tenter de le faire passer pour quelqu’un d’homophobe semble assez désespéré.

L’instrumentalisation du dossier LGBT ne s’est pas limitée à cela. Une autre publication du PLC affirme que « les conservateurs de Pierre Poilievre disent qu’ils voteraient pour faire annuler le mariage homosexuel ». En vérité, il s’agit d’un seul élu conservateur, Arnold Viersen, qui est député de la circonscription Peace River-Westlock, en Alberta. Il répondait à l’affirmative lors d’une entrevue vidéo diffusée sur internet. Pierre Poilievre s’est d’ailleurs empressé de manifester son désaccord avec le député: « Le mariage homosexuel est légal et il le restera lorsque je serai premier ministre, point final ».

Avec de telles affirmations, le Parti libéral de Justin Trudeau s’approprie le camp du mensonge. Au-delà des enjeux et du positionnement politique, l’électorat tend à ne pas apprécier une malhonnêteté aussi éhontée. Les réponses aux publications ci-haut mentionnées sur le réseau X démontrent que les électeurs ne sont pas dupes – et ce dans les deux langues.

La saturation de l’espace public [et virtuel] avec les logos de multinationales et de partis politiques adaptés aux couleurs de l’arc-en-ciel pendant tout le mois de la fierté constitue un signalement de vertu ostentatoire devenu nauséabond pour une partie croissante de la population. Comment peut-on croire à l’oppression systémique d’un groupe de la population qui est appuyé et célébré par le monde des affaires et une grande partie de la classe politique? Ce n’est pas l’adoption des couleurs LGBTQ+ pour toute la durée du mois de juin qui aidera Justin Trudeau à remonter dans les sondages, où ses appuis stagnent à 25%.

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