Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, écrivait une lettre à Justin Trudeau le lendemain de l’élection dans laquelle il sonnait l’alarme envers le gouvernement libéral nouvellement élu, et lui demandait des actions claires à l’égard de sa province et de l’Ouest Canadien.
« En Saskatchewan, les Conservateurs ont gagné 14 des 14 sièges. En Alberta, les Conservateurs ont gagné 33 des 34 sièges. Aucun député libéral n’a été élu dans ces provinces. »
« Le gouvernement Libéral minoritaire n’a pas reçu le vote populaire et n’a aucun mandat clair, ce gouvernement sera supporté par un parti de quatrième rang [NPD] qui n’a jamais gouverné, ou un parti qui ne veut pas faire partie de cette nation [BQ]. Ce gouvernement minoritaire n’a aucune représentation en Saskatchewan et en Alberta. »
Après avoir ouvertement contesté la légitimité de Justin Trudeau suite à l’élection d’un gouvernement minoritaire sans représentation dans l’Ouest Canadien et principalement élu par les métropoles de Toronto et Montréal, le premier ministre de la Saskatchewan propose à Justin Trudeau de renégocier le Canada.
« Il est temps d’arriver à une nouvelle entente avec le Canada. »
Scott Moe propose trois actions au gouvernement Trudeau pour travailler dans l’intérêt du Canada Uni, soit d’annuler la taxe sur le carbone, de proposer une nouvelle formule de péréquation qui serait plus juste pour l’Alberta et Saskatchewan, et de s’assurer que les deux provinces puissent exporter leur énergie sur les marchés internationaux, par la voie d’un oléoduc.
Sachant que François Legault a aussi ses différents avec le gouvernement fédéral de Justin Trudeau et son ingérence dans les champs de compétences provinciales, notamment quant à la loi 21, il n’est pas impossible que le Québec se joigne à Saskatchewan et à l’Alberta pour demander une décentralisation des pouvoirs et un gouvernement fédéral qui travaille dans l’intérêt de tous les Canadiens.