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Le président turc lève son veto à la candidature de la Finlande à l’OTAN

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Traduit de l’anglais. Article de Patrick Wintour publié le 17 mars 2023 sur le site du Guardian.

Recep Tayyip Erdoğan déclare qu’il recommandera au parlement turc de voter en faveur de l’adhésion de la Finlande à l’alliance

Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a levé son veto à la demande d’adhésion de la Finlande à l’OTAN, une décision qui renforcera la capacité de l’Occident à faire face à toute future menace russe de l’autre côté de la mer Baltique, mais qui laisse en suspens la candidature parallèle de la Suède à l’adhésion à l’OTAN.

Après une rencontre chorégraphiée avec le président finlandais, Sauli Niinistö, à Ankara, M. Erdoğan a déclaré qu’il recommanderait au parlement turc de voter en faveur de la demande d’adhésion de la Finlande. Il a déclaré qu’il espérait que le vote aurait lieu avant les élections turques de mai.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Finlande, qui partage une frontière de 1 340 km avec la Russie, a été contrainte de reconsidérer les fondements de sa politique étrangère et de sécurité et de demander son adhésion à l’OTAN. Elle deviendrait ainsi le 31e membre de l’alliance.

Lors d’une conférence de presse commune, M. Erdoğan a déclaré que les préoccupations de la Turquie concernant les activités terroristes kurdes en Finlande avaient été prises en compte. « La Turquie est l’un des plus fervents défenseurs de la politique d’ouverture de l’OTAN », a-t-il déclaré. La Finlande a pris des « mesures concrètes et authentiques » pour répondre aux préoccupations de la Turquie en matière de sécurité, et « l’adhésion de la Finlande renforcera l’OTAN ».

Niinistö a dit à Erdoğan : « Nous avons maintenant une réponse, merci », mais il a ajouté : « L’adhésion de la Finlande à l’OTAN n’est pas complète sans la Suède ». Il a exprimé l’espoir que les deux pays soient autorisés à rejoindre l’OTAN lors du sommet de Vilnius en juillet.

[…]

La Hongrie est désormais le seul autre membre de l’OTAN à ne pas avoir approuvé l’adhésion de la Finlande, et l’on s’attend à ce qu’elle cède la semaine prochaine plutôt que de se retrouver isolée au sein de l’alliance.

Pour des raisons diplomatiques et de sécurité, la Suède et la Finlande avaient initialement traité leur demande d’adhésion en mai dernier comme une demande simultanée, l’adhésion conjointe ayant une logique militaire contraignante. Mais après des discussions avec la Suède, la Finlande a décidé, à contrecœur, de présenter sa propre demande d’adhésion.

Le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a déclaré mercredi : « Je ne cache pas que nous aurions préféré que la ratification se fasse ensemble et main dans la main. Mais nous respectons le fait que chaque pays prenne sa propre décision de ratification ».

Cette décision complique la planification de la défense de l’OTAN, mais la complexité dépend de la durée pendant laquelle la Turquie maintiendra la Suède dans la salle d’attente de l’OTAN. Jans Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a déclaré qu’il ne pouvait pas envisager les circonstances dans lesquelles l’OTAN ne se porterait pas à la défense de la Suède en cas d’attaque de la Russie.

M. Erdoğan a demandé à la Finlande et à la Suède de lui garantir l’éradication des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation désignée comme terroriste par l’Union européenne. Il a déclaré qu’il ne devrait y avoir « aucune place pour aucun groupe terroriste, quel que soit son nom ou son objectif ».

En juin dernier, la Finlande et la Suède ont signé un mémorandum en dix points avec la Turquie pour répondre aux préoccupations d’Ankara en matière de sécurité, mais son contenu était sujet à interprétation quant à ce qu’il exigeait des pays nordiques pour réprimer les activistes kurdes.

En décembre, la Finlande a assoupli son embargo strict sur les exportations d’armes vers la Turquie, imposé en 2019 après l’attaque de la Turquie contre le nord de la Syrie.

Erdoğan, politiquement affaibli dans son pays avant les élections de mai, espère peut-être qu’en acceptant la candidature de la Finlande, il pourra montrer qu’il peut coopérer avec l’Occident et dissiper les suggestions selon lesquelles son nationalisme a endommagé le pays sur le plan économique.

Le parlement finlandais a déjà approuvé l’adhésion à l’OTAN, mais le projet de loi doit être promulgué par le président dans les trois mois, ce qui fixe une date limite pour l’attente.

Le président hongrois, Viktor Orbán, a reporté à plusieurs reprises l’approbation de l’adhésion de la Suède et de la Finlande, accusant les deux pays de répandre des mensonges sur l’état de la démocratie et l’indépendance du système judiciaire dans son pays. La Hongrie cherche à débloquer les fonds de l’UE, mais M. Orbán pourrait ne pas apprécier d’être le dernier pays à bloquer l’expansion de l’OTAN, et ses représentants ont indiqué que le parlement discuterait de la question lundi. M. Orbán a rencontré M. Erdoğan jeudi.

Les fonctionnaires américains pensent que la Turquie a essayé d’utiliser son droit de veto sur l’OTAN comme monnaie d’échange pour obtenir des concessions supplémentaires, notamment que le Sénat américain lève ses objections à la vente de jets F-16. Les sénateurs américains, sentant qu’Erdoğan pourrait être battu aux élections et désireux de voir un nouveau président plus coopératif à sa place, ne sont pas disposés à accorder à Erdoğan des faveurs préélectorales.

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