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Le Québec est-il un endroit vraiment raciste ? Première partie

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Le chemin Roxham étant officiellement fermé depuis peu, les accusations de racisme pleuvent sur la belle province de Québec. Les libéraux, les solidaires, les bienpensants et les militants sans frontières qui font leur pain et leur beurre sur le Québec bashing aiguisent leurs couteaux. Les coups continuent contre ce peuple de langue française qui vit dans une Amérique du nord hostile. Jadis, nous étions des socialistes et des séparatistes, des gens qui ne respectent pas l’Empire Britannique et ses symboles. Maintenant que nous sommes passés du cliché des assistés sociaux, nous sommes des oppresseurs d’immigrés. Nous opprimerions les musulmans, les juifs, les sikhs. Et si en réalité, le peuple Québécois était l’un des moins racistes au monde ? Réfléchissons un peu à ce sujet.

Le racisme c’est de voir une hiérarchie entre les êtres humains. Qu’il y en aurait des mieux dotés que d’autres par des caractéristiques biologiques, culturelles et ethniques immuables. Les Québécois ne peuvent pas être racistes pour la simple et bonne raison qu’ils ont une piètre estime d’eux-mêmes, et ont tendance à idéaliser l’étranger. Combien de fois entendons-nous des jeunes Québécois parler entre eux en anglais car au fond d’eux, ils se sentent inférieurs en parlant leur langue, le français du Québec ? Combien de couples mixtes connaissons nous. Nous en avons tous dans nos amis et nos familles de nos jours. Et sans compter le nombre impressionnant de Québécois qui vont chercher de vagues origines autres que canadiennes françaises, tels que les peuples autochtones, pour «exister» ?

En ce sens, les Québécois sont parmi les gens les moins racistes au monde. Et maintenant, qu’en est-il de la cohabitation avec des gens venus d’ailleurs ? Elle se passe généralement très bien, à condition que les nouveaux arrivants mettent du sien. Une amie dont les parents sont originaires de l’ex-Yougoslavie me disait qu’elle préférait vivre au Québec qu’ailleurs au Canada car ici selon elle, si les Québécois sont plus exigeants sur les efforts d’intégration, l’effort est toujours récompensé.

Elle citait en exemple un documentaire des années 90 sur les réfugiés de la guerre de Yougoslavie qui furent obligés de refaire leur vie chez nous. Chez ceux à Sherbrooke, ils ont pu étudier à l’Université, et avoir des amis et un entourage constitué de Québécois. Ce qui est différent de ceux qui immigrèrent à Toronto. Ceux-ci possédant un commerce et faisant leur petite affaire, sans réels contacts avec les autres habitants de la ville. Comme si chaque petite communauté vivait dans sa bulle sans vraiment se mélanger.

J’ai un ami originaire d’Amérique latine qui m’a dit la même chose. Celui-ci en immigrant au Canada voulait au départ s’installer à Vancouver. Mais au bout de deux semaines, il a vu que la ville n’avait pas grand-chose à lui offrir pour s’intégrer et socialiser, donc il a fait ses valises en direction du Québec. Il n’a jamais regretté une seconde ici. Il a appris le français, au point de pouvoir lire des textes compliqués dans notre langue. Et même s’il a un teint foncé, il dit n’avoir jamais été victime de racisme de la part des habitants de ma ville.

C’est pour cette raison qu’il faut relativiser les mauvaises histoires que certains nous racontent sur le Québec. L’intégration demande des efforts, et certains peuvent abandonner, s’ils ne tentent carrément rien. Après, cela est facile de mettre la faute sur la société d’accueil et d’idéaliser le communautarisme canadien.

Après, il est vrai que certaines personnes de religion musulmane peuvent se sentir vexés par le Québec. Mais ceux-ci doivent comprendre que les Québécois sont allergiques à toutes les formes de pratique religieuse. Même en se disant catholique, on va se retrouver victime de moqueries par des Québécois qui eux-mêmes ont été baptisés. Parlez aux gens qui se font réveiller le matin par des colporteurs religieux des Mormons ou des Témoins de Jéhovah. Toute pratique religieuse, qu’elle quelle soit, n’est pas bien acceptée au Québec. Et les catholiques au moins savent se faire discrets contrairement aux musulmans rigoristes.

Ceux-ci sont arrivés en général au Québec depuis moins de 25 ans, et déjà, ils exigent des services sociaux spécifiques à leur «communauté» tel une DPJ et d’autres accommodements déraisonnables qui ne sont pas plus accordés aux gens ayant une légitimité sur ce territoire, qui l’ont fondé il y a des siècles. C’est aux personnes qui font volontairement le choix de venir vivre ici de faire l’effort de s’intégrer.

Dans une brochure salafiste de questions et réponses sur l’Islam, il y avait une question intéressante : pourquoi l’Arabie Saoudite ne peut permettre la construction d’églises (cela dit depuis la publication de la brochure, les réformes entreprises par Ben Salman ont peut être permis la construction d’églises et de synagogues) ?

On y expliquait noir sur blanc que quand un étranger demande l’autorisation de venir dans un pays, il accepte ainsi les termes et conditions du pays d’accueil en obtenant un tampon ou un visa dans son passeport. Et ceci inclut de respecter les règles et lois du pays en question. Et en Arabie Saoudite, jusqu’à récemment, il était interdit de pratique la religion chrétienne (ou toute autre religion) librement en public.

Pourquoi ce qui est bon pour minou, ne le serait pas pour pitou ? Je ne dis pas qu’il faut interdire la construction de mosquées au Québec ou interdire la pratique religieuse, mais seulement qu’on demande aux gens qui viennent ici de leur plein gré d’accepter les termes et conditions de notre société qui saura être accueillante si vous la respectez.

Oui, nous exigeons plus d’efforts aux nouveaux arrivants, notamment d’apprendre le français et de renoncer aux symboles religieux s’ils sont fonctionnaires en position d’autorité. Mais l’effort en vaudra la peine. Vous vous ferez des amis, et peut-être vous rencontrerez l’amour avec un Québécois ou une Québécoise. Nous demandons peu comparativement à bien d’autres pays. Et notre patience a des limites. Nous prenons mal les critiques car nous sommes un peuple en situation précaire sur ce vaste continent de langue anglaise. Ne le prenez pas mal.

Je reviendrai demain sur les manifestations de xénophobie et de racisme dans d’autres pays, et au Québec. Et vous verrez que nous savons être tolérants et même accueillants au Québec.

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