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Le tramway de Québec est un projet insensé

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La ville de Québec se montréalise. Voilà le résultat d’un champ politique laissé à une gauche cosmopolite – c’est-à-dire à une gauche caviar – qui instrumentalise la scène municipale à des fins idéologiques.

La guerre à l’auto s’annonce de plus en plus intense. Elle peut prendre plusieurs formes – propagande médiatique, groupes de pression, phrases creuses, maternage, mauvaise foi. Le projet de tramway piloté par les gouvernements, et priorisé par le maire Bruno Marchand et les politiciens québécois, s’insère dans cette lutte acharnée pour, disent-ils en chœur, « sauver une planète qui se meurt ». Si des gestes concrets doivent assurément être posés, les élus, gardiens de notre portefeuille collectif, tournent les coins ronds et cherchent à nous imposer leurs pires folies, le tout enrobé dans une bien-pensance moralisatrice assez insupportable.

Le 19 janvier dernier, le quotidien Le Soleil publiait un sondage qui ne laissait aucun doute sur le manque de popularité du tramway : « Un an jour pour jour après son premier sondage, écrivait-on, Bruno Marchand demeure loin de rallier une majorité derrière le projet. ».

Un appui minoritaire, donc, malgré le tapage publicitaire, les sommes investies et la force du lobbying et des marchands de rêves. Les résidents de Québec ne le savent que trop bien : ce projet n’apportera aucun gain net et s’inscrit dans cette vague anti-automobile et anti-pétrole. L’électrification des transports par-ci, par-là, sans enthousiasme populaire.

Québec, c’est l’hiver, le froid, le vent, le gel, des côtes, des banlieues éloignées, un vaste territoire ; ces quelques arpents de neige qui ne ressemblent en rien à cette Europe qui inspire tant les écologistes. Notre ville, si magnifique, si unique, si remarquée, si historique, si pittoresque, si riche culturellement, on l’aime avec ses allures de carte postale. Mais hélas, on la défigure à grands coups de gauchisme et d’écologisme agressif. Elle s’enfonce dans la médiocrité et dans une sorte de laideur institutionnalisée − du béton, des arbres centenaires sacrifiés, des boisés rasés, pour faire place non pas à une autoroute, mais à un tramway soi-disant vert. Des petits génies qui multiplient les contradictions et qui dans un exercice contre-nature s’allient au capitalisme sauvage. Ils veulent avoir le dernier mot. Ils fantasment sur le contrôle des masses. Tout simplement.

Notre capitale nationale, berceau de l’Amérique française, est tombée entre de mauvaises mains.

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