Selon une nouvelle étude de l’Institut Fraser, au Québec, les bureacrates ont reçu des salaires en moyenne 9,2 % plus élevés que les travailleurs du secteur privé, et ont profité d’avantages sociaux beaucoup plus généreux.
L’Institut Fraser est un groupe de réflexion indépendant et non partisan sur les politiques publiques canadiennes. « L’alignement de la rémunération du secteur public sur celle du secteur privé aiderait non seulement le gouvernement du Québec à contrôler les dépenses sans réduire les services, mais aussi à maintenir l’équité pour les contribuables », affirme Vincent Geloso, agrégé supérieur à l’Institut Fraser et professeur agrégé d’économie à King’s University College.
Selon leur étude intitulée « Comparaison de la rémunération dans les secteurs public et privé au Québec » se basant sur les derniers chiffres disponibles, cet écart salarial prend en considération des différences entre les travailleurs des deux secteurs comme l’âge, le sexe, la scolarité, l’ancienneté et le type de travail. Toutefois, les salaires ne constituent qu’une partie de la rémunération totale.
Au Québec, les fonctionnaires bénéficient également de prestations beaucoup plus généreuses :
- Fonds de pensions : Au Québec, près de 9 travailleurs gouvernementaux sur 10 (90,8 %) disposent d’un régime de retraite à prestations déterminées qui offre un niveau garanti de prestations à la retraite, contre 1 travailleur sur 10 dans le secteur privé (11,8 %).
- Retraites hâtives: Les fonctionnaires québécois prennent leur retraite trois ans plus tôt, en moyenne, que les travailleurs du secteur privé.
- Journées de congé : Les fonctionnaires du Québec s’absentent de leur travail pour des raisons personnelles 65,7 % plus souvent que les travailleurs du secteur privé ; soit 16,9 jours comparativement à 10,2 jours.
- Sécurité d’emploi : Les travailleurs du secteur public étaient 10 fois moins susceptibles de perdre leur emploi que les travailleurs du secteur privé ; soit 0,2 % comparativement à 2,3 %.
« Bien sûr, les gouvernements au Québec doivent offrir une rémunération compétitive pour attirer des employés qualifiés, mais il est indéniable que les salaires et les avantages sociaux dans le secteur public sont en décalage par rapport au secteur privé », déclare M. Geloso.
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