Par Jonathan Bradley
Les dépenses du gouvernement canadien pour la pandémie de COVID-19 se sont classées au cinquième rang des pays industrialisés, mais n’ont pas permis d’obtenir des résultats comparables en matière de soins de santé et d’économie, selon la Fédération canadienne des contribuables (FCC).
« Plus d’argent des contribuables dépensé pour la pandémie ne signifiait pas de meilleurs résultats en matière de santé ou d’économie », a déclaré mardi Franco Terrazzano, directeur fédéral de la FCE. « Il est temps pour les gouvernements canadiens de freiner les emprunts et de cesser d’accumuler des dettes ».
Le rapport de la FFC a comparé tous les pays du G20 en utilisant les données du Fonds monétaire international sur les dépenses gouvernementales liées au COVID-19 à partir de 2021.
Le rapport n’a pas montré de relation claire entre des niveaux élevés de dépenses gouvernementales pour la pandémie et de meilleurs résultats sanitaires et économiques.
Le rapport a révélé que le Canada était le cinquième plus grand dépensier, avec des dépenses liées à la pandémie totalisant 15,9 % du PIB.
Malgré ces dépenses, le rapport a montré que le Canada s’était classé au huitième rang pour la prévention des décès, avec 81 décès dus au COVID-19 pour 100 000 personnes. Il a également révélé que le Canada se plaçait au 12e rang en matière d’activité économique, avec un taux de croissance du PIB de -5,3 en 2020.
Selon le rapport, le gouvernement sud-coréen a dépensé moins que la moyenne du G20 pour la pandémie, mais a enregistré le troisième plus faible nombre de décès et le troisième meilleur résultat économique en 2020.
« Au lieu de prioriser les dépenses, Ottawa veut dépenser plus d’argent pour tout et pour toujours », a déclaré Terrazzano. « Le gouvernement fédéral devrait ramener les dépenses aux niveaux d’avant la pandémie, qui étaient déjà des sommets historiques, et s’efforcer d’équilibrer le budget. »
L’énoncé économique de l’automne 2020 du gouvernement canadien prévoyait que le déficit national atteindrait 381,6 milliards de dollars à la fin de l’année, tandis que la dette fédérale atteindrait 1,4 billion de dollars en mars 2021.
« Il s’agit du défi le plus grave auquel notre pays a été confronté depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré la ministre des Finances Chrystia Freeland dans un discours à la Chambre des communes. « Les Canadiens doivent savoir que leur gouvernement fédéral sera là pour les aider à s’en sortir, quoi qu’il arrive. »
L’énoncé économique a révélé que le gouvernement prévoyait de dépenser entre 3 et 4 % du PIB du Canada entre 2021 et 2024 pour tenter de relancer l’économie canadienne.
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