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Les jeunes générations davantage en faveur de l’exploitation pétrolière au Québec

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Un récent sondage Ipsos commandé par l’Institut économique de Montréal présente des résultats pour le moins étonnants en ce qui a trait au niveau d’approbation de la population québécoise pour l’exploitation, l’importation et la taxation des hydrocarbures. En effet, une majorité des Québécois serait en accord avec l’exploitation de nos ressources pétrolières, et lorsque divisée par tranche d’âge, on réalise que l’appui est supérieur chez les plus jeunes générations!

L’échantillon du sondage en question serait 1163 résidents du Canada âgés de 18 ans et plus, incluant un sur-échantillon de 408 résidents du Québec interrogés entre le 1 et le 4 août 2023. Le rapport de l’institut économique de Montréal se penche plus particulièrement sur cet échantillon Québécois, qui demeure petit, mais dont les résultats sont tout de même surprenants.

Tout d’abord, selon ce sondage, la moitié des Québécois (51%) seraient favorables à l’exploitation des ressources pétrolières du Québec, et seulement 30% d’entre eux pensent que la province devrait continuer d’importer cette ressource. Or, lorsqu’on divise ces résultats par tranche d’âge, on réalise que 57% des 18-34 ans se montrent en faveur de l’exploitation du pétrole québécois, contre 52% chez les 35-54 ans et seulement 47% chez les 55 ans et plus. L’opinion de continuer d’importer le pétrole, partagée par 36% des 55 ans et plus, tombe à 22% chez les 18-34 ans.

En ce qui a trait aux importations, d’ailleurs, 78% des Québécois préféreraient importer leur pétrole de l’ouest canadien plutôt qu’ailleurs. Curieusement, alors que ce chiffre monte à 80% chez les 55 et plus, il est moindre, à 72% chez les 18-34, qui sont plus nombreux à penser que l’importation des États-Unis est préférable (12% contre 4%). Ces chiffres peuvent indiquer une plus grande répulsion des plus jeunes générations face aux sables bitumineux, qui ont été la cible de nombreuses campagnes de discrédit dans les dernières décennies.

Le sondage nous apprend aussi que 62% des Québécois, toute tranche d’âge confondue, pensent que les producteurs privés indépendants devraient être autorisés à vendre de l’électricité directement aux entreprises pour compléter l’offre d’Hydro-Québec. On se rappelle qu’actuellement, les entreprises privées qui opèrent des centrales de moins de 50 MW – trop petites pour être considérées par Hydro-Québec – sont tout de même forcée de vendre leur énergie directement à la société d’État. Leur donner le choix de vendre leur énergie directement aux entreprises pourraient grandement améliorer la flexibilité énergétique du milieu industriel et aider à régler le déficit actuel.

En ce qui a trait à l’exportation de gaz naturel vers le marché européen afin de l’aider à se défaire de sa dépendance au gaz russe, on observe un soutien de 65% des Québécois. 56% d’entre eux ne souhaitent pas être taxés davantage, et le sondage met en lumière une augmentation du support pour les incitatifs aux technologies de captage de carbone, qui est de 62% au Québec et a augmenté de 4 points dans la moyenne canadienne.

De manière générale au Canada, 67% des gens interrogés sont favorables au développement de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières pour permettre d’exporter vers de nouveaux marchés en Europe et en Asie. Ce nombre est de 61% au Québec.

Bref, en tout et partout, et malgré un bannissement par la CAQ de tout nouveau projet de développement dans le domaine des hydrocarbures au Québec en 2022, il apparaît que le support à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières au Québec est encore majoritaire. Plus surprenant encore, et d’une manière contre-intuitive, les jeunes générations sont davantage en faveur de ces projets de développement.

Ces résultats trouvent peut-être une explication dans l’essoufflement de l’idéalisme parfois naïf des millénaux et dans l’ascension d’une génération Z plus préoccupé par le maintien ou l’acquisition de prospérité. Les signalements de vertu et le côté « woke » de l’environnementalisme ne fait probablement pas le poids contre les craintes de crise énergétique que la guerre en Ukraine a soulevé. Un certain sentiment d’invulnérabilité, stimulées par la puissance énergétique du Québec des années 70 à aujourd’hui, est probablement en train de s’effriter, mais demeure plus persistant chez les plus vieilles générations. En outre, les jeunes générations sont peut-être plus soucieuses de bien comprendre certaines réalités contre-intuitives de la lutte aux changements climatique, par exemple le fait que le gaz naturel peut aider à baisser les émissions de GES globales en devenant un substitut pour le charbon, ou bien le fait qu’une production locale demeure plus éthique puisqu’elle coupe dans les émissions et potentielles catastrophes reliées au transport de ces ressources.

Quoi qu’il en soit, ces résultats sont définitivement en porte-à-faux vis-à-vis des politiques de transition radicales et intransigeantes mises en place par les gouvernements Québécois et Canadiens.

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