Traduit de l’anglais. Article de Quinn Patrick publié le 12 juin 2024 sur le site True North Wire.
Le premier ministre Justin Trudeau dépensera 110 millions de dollars de fonds publics pour des consultants en matière de lutte contre le racisme et d’EDI afin de combattre ce que les libéraux considèrent comme le problème endémique du racisme au cœur de la société canadienne.
Le gouvernement Trudeau a annoncé ces dépenses dans le cadre de sa nouvelle stratégie de lutte contre le racisme et les discriminations, l’argent étant distribué à des « centaines » de projets à travers le Canada.
Le ministre de la diversité, de l’intégration et des personnes handicapées, Kamal Khera, a révélé les détails de cette stratégie lors d’une conférence de presse tenue samedi.
« La stratégie intègre les voix et les expériences vécues de milliers de Canadiens et renforce l’approche de l’ensemble du gouvernement dans la lutte contre le racisme et la discrimination sous toutes leurs formes », a déclaré Kamal Khera.
Le programme intitulé Changer les systèmes, transformer les vies : La stratégie antiraciste du Canada, dont la mise en œuvre débutera cette année et se poursuivra jusqu’en 2028, sera doté de 70 millions de dollars destinés à des initiatives locales.
« L’objectif de cette stratégie est de lutter contre toutes les formes de racisme et d’apporter des changements positifs dans la vie des Canadiens », a ajouté M. Khera.
Selon un communiqué du gouvernement, « les communautés autochtones, noires, racialisées et religieuses minoritaires continuent de se heurter à des obstacles à l’inclusion en raison du racisme et de la discrimination ».
Cependant, des critiques comme le fondateur de la Fondation Aristote, Mark Milke, affirment que d’autres facteurs sont en jeu lorsqu’il s’agit de barrières entre les ethnies.
« L’antiracisme promu par le gouvernement fédéral n’est pas réellement de l’antiracisme, c’est de la discrimination à rebours dans la plupart des cas », a déclaré Mark Milke à True North. « Cela n’a rien à voir avec la vision de Martin Luther King, qui voulait que l’on juge les gens en fonction de leur caractère, de leur mérite et non de la couleur de leur peau ».
Selon M. Milke, l’antiracisme actuel n’est qu’une inversion du racisme historique, dont une grande partie a été popularisée par l’auteur américain Ibram X Kendi.
Ce dernier a publié plusieurs ouvrages sur le racisme, qu’il a redéfini comme étant la cause profonde de toute différence entre les résultats. Qu’il s’agisse de différences économiques, d’éducation ou de réussite dans la vie entre des groupes basés sur la couleur de la peau, elles doivent être dues au racisme.
« C’est idiot, c’est une monocausalité et ce n’est tout simplement pas exact », a déclaré M. Milke. « Par exemple, les revenus des Canadiens autochtones sont inférieurs à ceux des Canadiens taïwanais. Est-ce parce que la société canadienne discrimine les Canadiens autochtones, mais pas les Canadiens taïwanais »?
M. Milke estime que les résultats sont liés à des facteurs beaucoup plus fondamentaux, tels que l’éducation et la géographie.
« Les Canadiens d’origine taïwanaise sont parmi les plus éduqués du pays et les Canadiens autochtones ont en moyenne un niveau d’éducation inférieur à celui des autres Canadiens », explique M. Milke. « Ou encore la géographie : de nombreux membres des Premières Nations vivent bien sûr sur des territoires au milieu de nulle part, sans droit de propriété, sans possibilité de créer des richesses et loin des possibilités d’éducation et de carrière ».
[…]
« La stratégie antiraciste du gouvernement fédéral repose sur l’hypothèse frauduleuse que tout est dû au racisme ou que la plupart des choses sont dues au racisme », a déclaré M. Milke. « Pas l’éducation, pas la géographie, pas la dynamique culturelle, pas la dynamique familiale (deux parents ou un seul) ».
[…]
