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Mark Carney et la Chine : des liens troublants au sommet du pouvoir

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Alors que Mark Carney succède à Justin Trudeau à la tête du Canada, ses liens passés avec Brookfield et les investissements de cette multinationale en Chine soulèvent de nombreuses questions. Un examen des documents d’entreprise révèle que Brookfield, le puissant fonds d’investissement canadien de 900 milliards de dollars, dont Carney s’est récemment retiré pour prendre la tête du gouvernement, détient plus de 3 milliards de dollars d’investissements sensibles avec des entreprises chinoises dans l’immobilier, l’énergie et la finance verte.

L’un des projets les plus notables de Brookfield est son entrée en 2013 dans l’immobilier haut de gamme à Shanghai, un investissement de 750 millions de dollars impliquant un magnat de Hong Kong affilié à la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Cet organisme, que la CIA considère comme un élément clé du « front uni » de Pékin, joue un rôle stratégique dans l’influence politique chinoise à l’étranger.

En 2017, Brookfield a renforcé sa présence en Chine dans le domaine des énergies renouvelables en acquérant TerraForm Global, une entreprise possédant un portefeuille éolien et solaire représentant 170 mégawatts de capacité de production. Parallèlement, Brookfield a continué à investir dans l’immobilier, les infrastructures et le capital-investissement en Chine, consolidant ainsi des relations financières étroites avec des entités liées à l’État chinois.

Plus récemment, en décembre 2024, alors qu’il occupait toujours la présidence de Brookfield Asset Management, Mark Carney a rencontré Yin Yong, maire de Pékin, pour discuter de l’expansion des activités de Brookfield en Chine. Les discussions ont porté sur des opportunités en finance verte, en gestion de fonds et en investissements infrastructurels, illustrant l’engagement de Brookfield à renforcer sa présence sur le marché chinois.

Les liens entre Mark Carney et la Chine suscitent de plus en plus d’inquiétudes alors qu’il devient le 24ᵉ premier ministre du Canada. Ancien banquier central sans expérience politique électorale préalable, il a prêté serment le 14 mars 2025 dans un contexte de tensions économiques majeures, alors que Donald Trump a relancé une guerre commerciale avec le Canada en imposant des tarifs sur l’acier, l’aluminium et le pétrole brut canadiens.

Dans ce climat incertain, Carney s’est engagé à protéger les travailleurs canadiens, à stimuler la croissance économique et à rationaliser l’administration gouvernementale. Mais ses liens étroits avec Brookfield et les investissements de cette société en Chine posent de sérieuses questions sur d’éventuels conflits d’intérêts, notamment concernant ses futures décisions en matière de politique étrangère et commerciale.

L’un des investissements les plus controversés de Brookfield est son partenariat avec China Xintiandi, une filiale de Shui On Land, une société connue pour ses liens étroits avec la CCPPC. Cette dernière est considérée par la CIA comme un outil d’influence du Parti communiste chinois, impliqué dans des opérations de lobbying et d’ingérence politique en Chine et à l’international.

Ces connexions alimentent des doutes croissants sur l’indépendance de Carney face aux intérêts économiques chinois. Peut-il véritablement prendre des décisions souveraines pour le Canada tout en ayant été au cœur d’un géant financier aux liens profonds avec Pékin ?

En tant que premier ministre, Mark Carney devra rassurer les Canadiens en prouvant que ses anciennes relations d’affaires n’influenceront pas ses décisions. L’enjeu est d’autant plus crucial que le Canada est en pleine redéfinition de ses alliances économiques face aux tensions avec Washington et à la montée de l’influence chinoise sur la scène internationale.

Carney devra également répondre aux préoccupations légitimes concernant la présence de capitaux chinois dans des secteurs stratégiques du Canada, notamment les ressources naturelles et les infrastructures énergétiques. Sa capacité à établir des limites claires entre son passé dans le secteur privé et ses responsabilités gouvernementales sera déterminante pour son mandat.

Si Carney veut dissiper les doutes et éviter toute accusation de conflit d’intérêts, il devra faire preuve d’une transparence absolue et assurer aux Canadiens que les politiques qu’il adoptera ne seront pas dictées par des intérêts économiques étrangers, mais bien par les priorités du Canada.

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