Par Cosmin Dzsurdzsa
Un groupe de défense de la liberté sur Internet de Vancouver a lancé une pétition demandant au gouvernement de ne pas réintroduire les projets de loi C-10 et C-36 – deux projets de loi qui, selon les critiques, porteraient atteinte à la liberté d’expression des Canadiens en ligne.
Selon l’organisation à but non lucratif Open Media, le plan du ministre libéral du Patrimoine canadien Steven Guilbeault vise à tromper les Canadiens.
« Les libéraux sont prêts à aller de l’avant avec leurs plans néfastes de censure d’Internet », a écrit Matthew Hatfield, directeur de la campagne Open Media, dans un message aux donateurs.
« Notre gouvernement nouvellement élu profite cyniquement de notre fatigue politique et de notre frustration à l’égard d’Internet pour tenter de tromper le public. »
Selon le Blacklock’s Reporter, le groupe a poursuivi en disant que les projets de loi feraient de « l’internet canadien l’un des plus censurés et surveillés du monde démocratique ».
Plus tôt cette année, les libéraux ont échoué dans une tentative maladroite de faire adopter à toute vitesse les projets de loi C-10 et C-36 par le Parlement.
Bien que les libéraux prétendent que le projet de loi C-10 vise à adapter la Loi sur la radiodiffusion du Canada aux réalités numériques modernes, les critiques ont accusé le gouvernement d’utiliser la loi pour réglementer le contenu que les Canadiens publient quotidiennement sur Internet.
Deux anciens commissaires du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui serait chargé de la mise en œuvre de la loi, se sont prononcés contre le projet de loi que l’un d’eux a qualifié d' »autoritaire ».
Dans une tentative de détourner les critiques de son projet de loi anti liberté d’expression, Guilbeault a accusé les opposants préoccupés par les implications de C-10 sur les droits de la Charte d’être des « extrémistes« .
Entre-temps, le projet de loi C-36, qui cherche à faire revivre l’article 13 controversé de la Loi canadienne sur les droits de la personne, rendrait les Canadiens passibles d’une amende pouvant atteindre 70 000 $ ou d’une assignation à résidence pour avoir affiché du contenu illégal qui favorise « la détestation et la diffamation. »
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