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Les pompiers pyromanes de Radio-Canada

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Il y a quatre jours, on apprenait que le CRTC avait émis un blâme envers Radio-Canada pour une mention en 2020 du titre du livre « Nègres blancs d’Amérique » de Pierre Vallières dans un segment de l’émission Le 15-18. Bien que l’organisme de régulation reconnaisse que le terme « nègre » ne fut pas utilisé d’une manière discriminatoire mais simplement pour citer un ouvrage, il affirme tout de même que le « mot en n » n’aurait pas dû être utilisé et que Radio-Canada doit « préciser la manière dont elle compte atténuer l’impact du « mot en n » dans ce segment de l’émission » au plus tard le 29 juillet[1].

Le blâme, qui découle de l’outrage d’un seul homme qui avait porté plainte à Radio Canada, puis à l’ombudsman de la chaîne avant d’être entendu par le CRTC, a causé tout un émoi dans les médias québécois.

Depuis quelques jours, c’est le sujet de l’heure des chroniqueurs, qui récusent d’une manière quasi-unanime cette décision du CRTC et aujourd’hui, c’est une cinquantaine des plus reconnues têtes d’affiche de Radio-Canada qui signe une lettre ouverte contestant le CRTC et l’accusant de porter atteinte à l’indépendance de la profession et à la liberté de Presse.

Le chose donne donc clairement l’impression que ces dérives wokes sont rejetées et combattues par la majorité des Québécois et de ses représentants culturels, or je ne peux que sourciller à la vue des signataires, qui vont de Guy A. Lepage à Anne-Marie Dussault, en passant par Marie-Louise Arsenault et une guirlande d’autres représentants de cette chaîne aux lignes éditoriales qui sont en fait complètement en phase avec cette décision du CRTC.

En effet, Radio Canada souscrit entièrement au principe qui lui est reproché, à savoir qu’avec l’usage de ce terme potentiellement offensant « Le 15-18 n’a pas contribué au renforcement du tissu culturel et social et au reflet du caractère multiculturel et multiracial de la société canadienne […] ».

La raison pourquoi autant de ces controverses émergent depuis quelque temps, c’est précisément parce que les grandes plateformes médiatiques – et particulièrement cette chaîne publique – accueillent à bras ouverts les militants et théoriciens de cet agenda woke. Le grand dogme de notre époque, la « diversité et l’inclusion », mange ses propres émules.

Dans un éditorial pour Le Devoir, Marie-Andrée Chouinard affirmait avec raison que « De tous ces errements qui pullulent dans le monde universitaire et médiatique et dont on n’a pas fini de noircir nos tribunes, ce sont les excès et l’effacement du gros bon sens qui donnent lieu aux prises de position les plus outrancières. La décision du CRTC s’ajoute à cette triste et longue liste. [2]»

Bref, il faudra un jour que les journalistes aient cette honnêteté, cessent de s’insurger à la pièce et combattent ces errements en amont dans les secteurs académique et médiatique avant de se rendre au stade de la censure. Ils ne peuvent pas raisonnablement passer des années à promouvoir les concepts d’intersectionnalité, de privilège blanc et d’anti-racisme woke pour ensuite se surprendre d’être accusés par ces activistes insatiables.


[1] Pirro, R. « Le CRTC veut forcer Radio-Canada à s’excuser pour avoir diffusé le « mot en n » à la Radio ». Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2022/06/29/le-crtc-veut-forcer-radio-canada-a-sexcuser-pour-avoir-diffuse-le-mot-en-n-a-la-radio

[2] Chouinard, M-A. « Le mot en n et la bêtise du CRTC ». Le devoir. https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/729153/mot-en-n-le-mot-en-n-et-la-betise-du-crtc

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