Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Les Premières Nations de Kamloops prennent encore plus de distance par rapport aux allégations de « charnier »

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Traduit de l’anglais. Texte de Terry Glavin publié le 24 juin 2024 sur le site du National Post.

[….] Jusqu’à vendredi dernier, Journée nationale des populations autochtones, on ne savait pas grand-chose du contenu d’un « pacte sacré » largement diffusé, conclu le dimanche de Pâques par l’archevêque de Vancouver Michael Miller, l’évêque de Kamloops Joseph Ngyuen et la chef de la nation Tk̓emlúps te Secwépemc, Rosanne Casimir

Le pacte a été mis en place grâce aux interventions de l’ancien chef des Tk̓emlúps, Manny Jules, et de l’ancien chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine. Approuvé par les autorités ecclésiastiques à Rome, il s’agit probablement de l’expiation la plus sincère que l’épiscopat catholique ait offerte pour les préjudices associés aux pensionnats que les ordres religieux catholiques ont commencé à administrer selon les règles d’Ottawa dans les années 1880.

Le pacte ne cache pas la honte que représente l’acquiescement de l’Église catholique à une politique scolaire fédérale préjudiciable aux cultures indigènes. Le document reconnaît néanmoins les relations historiques chaleureuses entre les communautés autochtones et l’Église catholique. Ces liens étaient particulièrement forts pendant les premières années des Oblats de Marie Immaculée, l’ordre religieux catholique qui était si intimement associé aux écoles.

Mais ce qui saute aux yeux dans le texte du pacte, c’est la reconnaissance par les dirigeants des Tk’emlúps du grave préjudice causé par leur annonce trompeuse du 27 mai 2021 déclarant « la confirmation des restes de 215 enfants » à proximité d’un verger adjacent au pensionnat indien de Kamloops, à la suite d’une étude par radar à pénétration de sol.

L’idée que des religieuses catholiques ont supervisé des enterrements clandestins dans le verger de l’école a d’abord été avancée par un pasteur protestant défroqué qui est arrivé sur la scène canadienne à la fin des années 1990 avec des histoires de meurtres, d’enlèvements, d’incinération d’enfants et d’un archipel de fosses communes dans les pensionnats de tout le pays. Le rapport des Tk’emlúps du 27 mai 2021 donnait l’impression de confirmer ce qui avait été l’une des légendes urbaines les plus épouvantables du Canada.

« Ce rapport a ravivé le chagrin et la consternation dans les communautés indigènes, en particulier chez ceux qui ont fréquenté le pensionnat indien de Kamloops et chez les survivants intergénérationnels », peut-on lire dans le texte du pacte de Pâques. « Beaucoup de ces personnes en deuil sont de fervents catholiques qui, avec d’autres, recherchent le réconfort, l’affirmation et la responsabilité de l’Église catholique.

La déclaration des Tk’emlúps en mai 2021 a permis à l’expression « charnier » de passer du domaine de la théorie macabre du complot à celui des gros titres dans tout le pays et dans le monde entier. […]

Le gouvernement Trudeau s’était emparé de l’affaire, appelant à une période de réflexion nationale sur le modèle de l’exercice d’introspection américain précipité par le meurtre en 2020 d’un Noir, George Floyd, par un policier de Minneapolis, qui s’était pourtant soldé par des vagues de troubles civils violents.

Lorsque le chef Casimir a tenté pour la première fois de remettre les pendules à l’heure, cinq jours après sa première déclaration choquante, le Premier ministre Justin Trudeau avait déjà mis en berne le drapeau sur la colline du Parlement et tous les drapeaux dans l’ensemble du pays. Ils resteront en berne pendant plusieurs mois, et Ottawa s’est engagé à verser 320 millions de dollars pour aider à la recherche des tombes autour des sites des pensionnats dans l’ensemble du Canada.

[…]

Toutefois, les choses se sont brouillées le mois suivant, lorsque Casimir a présenté une motion lors d’une réunion de l’Assemblée des Premières Nations, faisant référence au « charnier découvert dans l’ancien pensionnat indien de Kamloops ».

Avant la fin de l’année 2021, une série de « découvertes » similaires sont apparues dans les médias, l’une après l’autre, concernant des allégations d’enterrements secrets ou non divulgués d’environ 1 300 enfants sur les sites d’anciens pensionnats. Il s’est avéré que, dans chaque cas, les enterrements confirmés se trouvaient dans des cimetières connus et que les décès des enfants, presque tous dus à des maladies infectieuses, avaient été consciencieusement enregistrés. Il y a encore peu de preuves qu’il y ait des « enfants disparus », à proprement parler, de la période des pensionnats.

Mais les dés étaient jetés à Kamloops. Dans tout le Canada, des dizaines d’églises et de sanctuaires ont été profanés, vandalisés et, dans de nombreux cas, réduits en cendres, notamment d’anciennes églises de réserves indiennes chères à des générations de catholiques autochtones. Alors qu’il est devenu habituel d’entendre les expressions larmoyantes de Trudeau et de ses ministres, des émeutes ont éclaté, des statues ont été renversées et les crimes haineux contre les catholiques ont presque triplé. En 2021, Statistique Canada a relevé « le plus grand nombre de crimes haineux visant une religion depuis que des données comparables sont enregistrées ».

Le mois dernier, la chef Casimir a fait allusion à ce qui pourrait être interprété comme un repentir ou un regret, à l’occasion du troisième anniversaire des troubles. Elle a annoncé une « journée de réflexion » dans des termes presque identiques à ceux de sa déclaration initiale de 2021, décrivant la même « perte impensable dont on a parlé mais qui n’a jamais été documentée ». Sauf que cette nouvelle version fait référence à « la vérité crue » qui est apparue au cours de l’étude GPR comme des « résultats préliminaires » confirmant que ce qui avait été détecté était « 215 anomalies ».

Le texte de l’accord publié vendredi va encore plus loin, en faisant référence aux résultats préliminaires du GPR qui font état d' »environ 200″ anomalies, « dont certaines pourraient être des tombes non marquées d’anciens élèves », mais des recherches supplémentaires seraient nécessaires « pour déterminer ce qui existe dans cette partie de l’ancien site du pensionnat ».

Dès le départ, même parmi les Tk’emlúps, les histoires de religieuses réveillant les enfants au milieu de la nuit pour enterrer leurs camarades de classe assassinés à la lumière de la lune ont suscité beaucoup de scepticisme et d’incrédulité.

Au cours de l’été 2022, le bureau de Casimir a reçu un rapport indépendant d’inspection du site qui suggérait fortement que les « anomalies » détectées lors de l’étude GPR initiale étaient probablement le résultat de perturbations du sol remontant à plusieurs décennies, depuis les fossés d’irrigation et les tranchées de pelleteuse jusqu’aux lignes de services publics, aux conduites d’eau et même à des fouilles archéologiques antérieures. À ce moment-là, 14 familles importantes de Tk’emlúps avaient déjà dit à Casimir qu’une fouille quelconque était nécessaire pour clarifier les choses.

Aucune fouille n’a eu lieu et aucune n’est prévue. Malgré cela, le pacte accorde à tous les Canadiens un certain degré de réparation pour leurs déclarations absurdes sur les histoires alarmistes concernant les pensionnats indiens. Le clergé catholique, Manny Jules et Phil Fontaine, ainsi que la communauté Tk’emlúps devraient être remerciés pour leurs interventions, peut-être surtout par les catholiques autochtones qui ont vu leur foi et leur église trahies et agressées dans un accès de panique collective que le gouvernement Trudeau n’a été que trop heureux d’incuber, d’entretenir et de financer.

Pour lire l’article original, c’est ICI!

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi
  • Nouvelles semblables