Le Centre canadien de protection de l’enfance (C3P), qui gère une ligne de signalement appelée Cybertip.ca, a déclaré dans un récent communiqué que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, ou « sextorsion », a augmenté de 88 %.
« En moyenne, Cybertip.ca reçoit 40 signalements de sextorsion par mois. Beaucoup de ces signalements concernent des délinquants qui se connectent avec des jeunes par le biais de médias sociaux et de plateformes de transmission en direct comme Snapchat, Google Hangouts, Facebook Messenger et Omegle », a déclaré le C3P.
La sextorsion est l’acte de chantage en ligne consistant à menacer de publier des photos nues de la victime. Les autorités policières canadiennes ont signalé que les cas de sextorsion ont augmenté rapidement ces derniers temps.
« En termes simples, la sextorsion est un chantage. C’est lorsqu’une personne en ligne menace d’envoyer une image ou une vidéo à caractère sexuel de l’enfant ou du jeune à d’autres personnes si celles-ci ne paient pas la personne ou ne fournissent pas plus de contenu sexuel », a écrit le C3P.
« C’est la honte, la culpabilité et la peur qui empêchent les jeunes de dire à qui que ce soit qu’ils sont victimes de sextorsion. Le nombre de signalements ne reflète donc pas nécessairement la véritable ampleur de ce problème croissant ».
C3P a associé l’augmentation du nombre de sextorsions à l’augmentation du temps d’écran pour les enfants. Depuis le début de la pandémie, les fermetures et les verrouillages d’écoles n’ont laissé aux enfants canadiens d’autre choix que d’aller en ligne.
Les experts conseillent aux enfants de ne jamais ajouter un étranger sur une plateforme de médias sociaux et de ne jamais envoyer d’images de nudité en ligne.
Cyberaide.ca propose cinq mesures à prendre si un jeune est victime de sextorsion, notamment ne jamais se conformer à l’auteur de l’acte et tenir un registre de toutes les interactions.
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