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L’immigration met-elle une pression sur les infrastructures municipales ? Le cas de Sherbrooke

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Il y a quelques jours à peine, la ville de Sherbrooke, dirigée par la gauche solidaire, annonçait un moratoire sur les nouvelles constructions dans 20 % du territoire urbain. La raison ? Les infrastructures de traitement des eaux usées ne suivent plus. Lorsqu’on sait que 97 % de la hausse démographique au Canada ces dernières années est attribuable à l’immigration, la question se pose : cette politique migratoire exerce-t-elle une pression insoutenable sur nos infrastructures municipales ?

Le plan de Justin Trudeau prévoit l’arrivée de plus de 500 000 nouveaux résidents permanents par an, auxquels s’ajoutent de nombreux travailleurs temporaires, étudiants étrangers et demandeurs d’asile. Tous ces nouveaux arrivants finissent par réclamer la résidence, ce qui signifie qu’il faudra loger, chaque année, l’équivalent de la population de Québec dans quelques grandes villes canadiennes.

Les nouveaux arrivants privilégient généralement les grands centres comme Toronto, Vancouver et Montréal. Mais avec la flambée des prix immobiliers dans ces métropoles, ils se tournent désormais vers des villes moyennes, comme Sherbrooke. Dirigée par Sherbrooke Citoyens, un parti de gauche proche de Québec solidaire, la ville a mis en place un vaste programme axé sur les pistes cyclables et le développement du vélo électrique.

En parallèle, elle applique un « plan nature » qui limite les nouvelles constructions sur 40 % du territoire. Désormais, en plus de ces restrictions, les promoteurs doivent composer avec un moratoire sur 20 % du territoire urbain. Selon les estimations municipales, Sherbrooke ne pourra accueillir que 5 000 nouveaux logements avant que ses infrastructures de traitement des eaux usées n’atteignent leur capacité maximale.

On parle beaucoup des conséquences d’une immigration incontrôlée sur le logement, le réseau scolaire et le système de santé. Mais on évoque rarement l’impact sur les infrastructures municipales. Les rues débordent de nouveaux conducteurs dans des villes qui n’étaient pas conçues pour croître à un tel rythme. En quelques années, des municipalités comme Longueuil et Brossard ont connu une explosion démographique, tandis que d’autres, comme Drummondville et Sherbrooke, se sont étalées au point de dépasser la capacité de leurs infrastructures.

À Sherbrooke, certains quartiers entiers ne disposent toujours pas de service d’autobus. Les embouteillages sont devenus monnaie courante aux heures de pointe, et maintenant, la saturation des systèmes d’assainissement limite encore davantage le développement urbain.

La solution immédiate serait de ralentir l’immigration tout en investissant massivement dans l’agrandissement des infrastructures municipales. Il ne s’agit pas de pointer du doigt qui que ce soit, mais de constater que le gouvernement fédéral a favorisé une croissance démographique rapide sans se soucier des conséquences pour les municipalités et les provinces.

Cette situation démontre une fois de plus la pertinence d’une décentralisation accrue des pouvoirs, afin que les municipalités puissent mieux gérer leur développement en fonction de leurs capacités réelles.

Sherbrooke Citoyens, avec son obsession pour les pistes cyclables et ses subventions aux vélos électriques, semble parfois déconnecté des réalités de la ville. Certes, il n’est pas responsable de la hausse marquée de la population, mais il aurait pu mieux anticiper les défis urbains au lieu de gaspiller des ressources sur des stationnements à vélo rarement utilisés en raison du relief accidenté de la ville.

Au-delà de Sherbrooke, c’est l’ensemble du Québec et du Canada qui méritent des politiques d’urbanisme et d’immigration mieux réfléchies. Des politiques qui tiennent compte des besoins réels des citoyens et non des seuls intérêts politiques d’Ottawa.

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