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Lion Électrique se place à l’abri de ses créanciers

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N’étant pas parvenu à une entente avec ses investisseurs à l’issue du délai de grâce de deux semaines qu’elle avait obtenu, l’entreprise Lion Électrique, connue pour ses difficultés récurrentes dans les dernières années, se placera à l’abri de ses créanciers. Après la faillite de Northvolt, c’est un autre coup dur dans la filière de l’électrique au Québec, dans laquelle le gouvernement avait misé gros dans les dernières années.

En date du 30 septembre 2024, la dette à long terme de Lion Électrique atteignait 293 millions de dollars et au total, c’est 177 millions de dollars que le gouvernement du Québec pourrait perdre en tant qu’actionnaire et créancier non garanti.

On se rappelle que le 9 novembre 2024, la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, se montrait encore ouverte à l’idée de donner encore davantage d’argent dans le projet. Et à la fin du même mois, on apprenait que Lion Électrique avait perdu 99% de sa valeur en bourse depuis 2021 :

« Quelques mois avant d’entrer en Bourse, en mai 2021, Lion a présenté aux investisseurs des projections financières vertigineuses. En 2024, l’entreprise allait vendre 15 800 camions et 2600 autobus prévoyaient ses dirigeants. Ses revenus atteindraient 5 milliards $. La réalité est tout autre. Pendant les neuf premiers mois de cette année, les ventes de Lion ont tout juste franchi les 165 millions $. Moins de 400 véhicules ont été vendus, dont à peine 36 camions. L’entreprise est actuellement confrontée à un urgent besoin de fonds. À la Bourse de Toronto, son titre a perdu 68% de sa valeur en un mois et près de 99% depuis 2021. »

Des témoignages ont aussi fait état d’une culture dépensière au sein de l’entreprise, et reposant de manière précaire sur un flux nécessaire de subventions et d’investissements : « ils pensaient qu’avec l’argent du gouvernement, ou l’entrée en Bourse, ils auraient pu régler les problèmes », déclarait un employé au journal de Montréal.

Et malgré tout, on en parlait toujours comme d’un fleuron qu’il ne faudrait surtout pas laisser tomber jusqu’à tout récemment ; comme d’une « erreur historique »! Pourtant, la faillite de Lion Électrique n’était qu’une question de temps, et y réinvestir de l’argent à ce moment particulier aurait été insensé et ruineux.

En effet, le monde entier se réaligne déjà en fonction de la prochaine présidence de Trump, et au menu, un complet réalignement énergétique par une plus grande promotion des hydrocarbures, qui viendra diminuer la compétitivité déjà chancelante des énergies vertes. Aussi, une possible guerre commerciale, notamment contre la Chine, et donc une attitude plus prudente à l’égard de l’électrique actuellement dominé par la Chine.

Bref, d’une manière générale, l’avenir à moyen terme semble quelque peu incertain, voire défavorable pour les voitures électriques, ce qui contribue à achever des entreprises d’innovation qui avaient déjà de la difficulté à rentabiliser leurs activités; voir à être carrément opérationnelle.

Du côté canadien, à Ottawa, on en appelle à une « Carbon Tax Election » et le pays entier attend la démission du Premier ministre ; un réalignement politique s’imposera probablement bientôt ici aussi. De la sorte, on peut s’attendre à des années de retour de pragmatisme en termes de transport et d’énergie. Le Québec, qui dispose d’une quantité incroyable de richesses sous-exploitées, devrait en tirer parti, se sortir des investissements expérimentaux de la filière des batteries et investir dans des valeurs sûres.

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